«Des terrains identifiés par le GERLED [Groupe d’étude et de restauration des lieux d’élimination de déchets dangereux] n’y apparaissent pas. Il y en a combien d’autres?» questionne-t-il en évoquant, entre autres, le site BASF, le centre de tri Gagné et les anciens sites d’enfouissement sanitaire St-Jude et Cloutier.
À propos d’un des anciens dépotoirs des Industries Cloutier, racheté en 2006 par la Ville au coût de 1,9 M$ de Monit International, Guy Garand estime jusqu’à 10 mètres les déchets industriels enfouis dans cet immense terrain, sis au coeur de la zone agricole permanente.
Et les remblais
Garand s’inquiète aussi de la qualité des sols de remblai, généralement constitués de terre et de pierre, entremêlées de matériaux de construction et de débris de démolition.
«On ne sait rien de la contamination des milieux humides remblayés à Laval», observe-t-il.
S’il tient à jour la perte de ces superficies qui, en 10 ans, ont fondu de 40 % en zone blanche, il rappelle que le CRE n’a pas les moyens de procéder à des études de caractérisation.
L’environnementaliste cite une étude américaine, selon laquelle il suffit d’un litre d’huile pour contaminer 20 000 litres d’eau.
«Les milieux humides alimentent les nappes phréatiques», rappelle Guy Garand, qui juge urgent de légiférer en matière de contrôle des remblais.
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