La journée du Grand McDon, le 7 mai, avait permis d’amasser 8089 $ au McDonald’s de Fabreville, mais la Fondation Jasmin Roy a choisi de remettre 10 000 $.
Avec l’accord de la direction, Monique Rizk, enseignante à cette école primaire, a décidé d’inscrire son établissement. Il a finalement remporté haut la main le concours de la Fondation en pouvant accueillir un intervenant pendant une journée par semaine, et ce, durant un an, pour prévenir et réduire l’intimidation.
La personne-ressource pour faire les activités est Julie Jetté, enseignante à cette école. Elle sera donc libérée pour animer, recevoir des formations et préparer des activités qui interpelleront à la fois les élèves et les parents. Mme Jetté fait aussi équipe avec le service de psychoéducation et l’éducateur de plancher.
«Il y aura encore plus d’activités faites en classe, du préscolaire jusqu’en sixième année, comme le plan de lutte le faisait déjà, explique Louise Lortie, présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL). L’enseignante fera des ateliers avec les élèves pour apprendre comment dire non à l’intimidation et la dénoncer. C’est tout ce qui se faisait déjà, mais avec une bonification.»
En effet, l’école Des Cèdres, qui accueille environ 550 élèves, offrait déjà des activités aux élèves proposées par des psychoéducateurs de la CSDL. En remportant ce concours, la Fondation Jasmin Roy permet d’améliorer les pratiques et de voir des possibilités d’aborder le sujet sous différents angles.
Messages contradictoires du MELS
Malgré que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) ait demandé à la CSDL de sabrer dans le programme de lutte contre l’intimidation après avoir déterminé son budget pour l’année en cours, soit en juin, il a changé son fusil d’épaule en début d’année scolaire.
«On nous avait demandé de couper là-dedans, laisse savoir Mme Lortie. Maintenant, on ne veut plus, et ce, dans tous les programmes qu’on nous avait mentionnés. On nous disait d’enlever 12 $ par élève dans ce service pour des économies de 3,6 M$ [ce qui inclut les autres programmes ciblés par le MELS].»
Mme Lortie parle d’une période d’ajustement pour aller récupérer des sommes, mais ce ne sera pas au sein du programme contre l’intimidation de la CSDL.
«Il y avait un budget adopté selon ce que le gouvernement nous avait demandé, mais on va respecter ce qu’il nous dit, ajoute la présidente. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on voulait couper là-dedans, car pour nous, la réussite des élèves passe aussi par le programme de lutte contre l’intimidation.»