Le ministère de la Santé et des Services sociaux finance à hauteur de 552 400 $ de l’équipement et du personnel supplémentaire en néonatologie, au Centre de la Santé et de services sociaux (CSSS) de Laval.
L’annonce a été faite à La Cité-de-la-Santé, le 22 juillet, par Vincent Auclair, député de Vimont, le Dr Alain Turcotte, directeur des affaires médicales de l’Agence de la Santé et de services sociaux (ASSS) et Daniel Corbeil, directeur général adjoint du CSSS de Laval.
«On sait que la néonatologie est une priorité du ministre de la Santé, Yves Bolduc, et Laval a été ciblée pour consolider ses services», dit le Dr Alain Turcotte. «Notre objectif est d’atteindre des soins de plus grandes expertises pour soigner un maximum de nos citoyens chez nous», a déclaré M. Auclair.
En augmentation
Depuis quatre ans, le nombre de naissances sur l’île Jésus a augmenté de 21 % pour atteindre le chiffre de 4900 en 2009. «Le service de soins intermédiaires en néonatologie comprend dix lits, indique M. Corbeil. Cela permet de couvrir une affluence de 3000 à 3500 naissances par an. Aujourd’hui, pour éviter un bris de service, nous allons, au terme de la subvention, doubler le nombre de lits pour les bébés prématurés».
De l’enveloppe budgétaire, un montant non récurrent de 302 400 $ sera consacré à l’achat de matériel nécessaire pour le fonctionnement des lits supplémentaires. On compte différents types de moniteurs, des incubateurs, des pompes et autres appareils pour soigner les nourrissons.
«Les investissements annoncés ne portent que sur la consolidation des services actuels maintenus au niveau 2A. Il est toutefois prévu, dans une phase subséquente, que ce niveau de service sera éventuellement rehaussé à 2B afin d’offrir les services d’assistance ventilatoire. Cela évitera le transfert de nouveaux-nés à Montréal», indique Louise Laramée, agente d’information de l’hôpital La Cité-de-la-Santé.
Infirmières spécialisées
Une partie non récurrente de 250 000 $ est aussi prévue pour doter l’unité de néonatologie d’infirmières supplémentaires. «Cela équivaut à un ajout de 2,7 infirmières sur une année», dit M. Corbeil. Louise Tessier, adjointe à la direction Famille-Enfance-Jeunesse, précise qu’il s’agit d’une professionnelle en plus par quart de travail. «Elles seront donc désormais cinq à chaque quart», conclut-elle.
«Nous sommes très heureux de cette annonce, ajoute la pédiatre Michèle Vartian. Cela fait plusieurs années que nous sommes fonctionnels en 2A, mais on commençait à montrer des signes d’essoufflement. Ces infirmières spécialisées sont nos yeux et nos mains quand nous ne sommes pas là.»
Récurrence
Pour le Dr Vartian, il est important que ce financement non récurrent de 250 000 $ devienne récurrent, «sinon on risque d’avoir un gros problème de personnel». Du côté de la direction de l’hôpital, cela ne fait pas de doute qu’il le sera bientôt. «Nous n’avons pas d’inquiétude vis-à-vis de la récurrence. Seulement, il faut laisser le temps au gouvernement de procéder au redéploiement budgétaire», déclare le Dr Turcotte.
Le Ministère indique par voie de communiquer qu’il assurera la récurrence de ce montant avec l’Agence et la Cité-de-la-Santé. Ajoutant que: «les modalités de ce partage devront être convenu ultérieurement.» «Nous avons un an pour le faire», dit le directeur des affaires médicales de l’ASSS.
Selon le directeur adjoint de l’hôpital, le nombre de pédiatres va passer de 8 à 11 une fois le plan d’action mis en place. «Les trouver risque de prendre du temps car il y a très peu de pédiatres polyvalents sur le marché, s’inquiète le Dr Vartian».
Le 22 juillet, il y avait 13 nouveaux nés dans l’unité de néonatologie. «Mercredi dernier, nous en avons eu 20, c’est le jour où des triplés sont venus au monde, raconte une infirmière. On était largement au-dessus de nos capacités.»