Jusqu’au dimanche 23 avril, l’exposition Les horizons marqueurs de l’artiste en arts visuels Amélie Proulx est présentée à la Salle Alfred-Pellan de la Maison des arts de Laval.
Le concept ainsi que les contenus de l’exposition temporaire ont émergé durant la pandémie.
L’artiste, dont le médium de prédilection est la porcelaine, a choisi de poursuivre une recherche complètement différente de l’exposition initiale prévue en 2020.
«Ma recherche est née de certaines réflexions que j’ai eu pendant la pandémie où je me suis rendu compte de la fragilité des chaînes d’approvisionnement, explique l’artiste demeurant à Saint-Nicolas. Je me suis mise à réfléchir sur comment je pourrais devenir plus autonome et autosuffisante avec mes matériaux de céramique plutôt que de toujours dépendre des fournisseurs.»
Démarche artistique
Grâce à une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec, l’enseignante en céramique de l’université Concordia a pu consacrer une année de son temps, à travers ses multiples autres projets, à la cueillette de matériaux et au processus de recherche intensif sous-jacent à l’exposition.
Inspirée par le procédé de fabrication de la céramique, qui consiste en de l’argile cuite, l’artiste a cuit des roches et minéraux récoltés aux quatre coins du Québec au four à une intensité de 1230 degrés Celsius. À la suite de cette pratique, elle a été émerveillée par ses observations qui variaient énormément en fonction de la matière utilisée.
«Il y a quelque chose de très scientifique dans mon processus, mais ultimement, c’est beaucoup la poésie, les surprises et l’étonnement que je voulais présenter dans l’exposition», développe la sculptrice de porcelaine.
Une centaine de roches et minéraux ont été analysés et archivés par la chercheuse, dont les plus concluants sont présentés dans l’exposition lavalloise.
Contenus
En entrant dans la Salle Alfred-Pellan, l’œil est tout de suite attiré par la première installation constituée de grands voiles diaphanes suspendus où des photographies rocheuses y sont imprimées et volent doucement au vent.
Un mur où plusieurs modèles de mains féminines en porcelaine présentent le fruit de l’expérimentation minérale amène ensuite le visiteur à la découverte de la richesse surprenante que renferme les sols de la Belle Province.
C’est un moment de contemplation numérique qui s’ensuit où le visiteur observe la réaction accélérée d’une roche à la cuisson, l’une des surprises les plus étonnantes qu’a soulevé Mme Proulx dans sa recherche.
Finalement, une installation de sculptures de porcelaine sous forme de cristaux conclue le tour d’horizon géologique.