Alors que les conflits de travail se multiplient dans le milieu hôtelier métropolitain, une première entente est adoptée dans la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie, et ce, au Hilton Laval.
Rassemblés en assemblée générale le 23 septembre, les salarié-es de l’hôtel situé sur l’autoroute des Laurentides ont voté à 89% en faveur de l’entente de principe intervenue le vendredi 20 septembre.
Plusieurs améliorations
Des gains importants pour améliorer les salaires et conditions de travail résultent de ce nouveau contrat de travail.
L’entente répond aux demandes communes portées dans cette négociation, et les gains sont nombreux, estime la Fédération du commerce (FC-CSN), qui a diffusé la nouvelle via communiqué.
Parmi ceux-ci, notons des augmentations salariales de 21% sur 4 ans, dont 10% à l’an 1, ainsi qu’une augmentation de 5% de la contribution de l’employeur à l’assurance collective.
Les employés syndiqués ont aussi obtenu une formation à l’emploi pour les nouveaux salarié-es et d’une prime qui passera de 3$ à 4,50$ l’heure au cours de la convention pour les salarié-es formateurs, en d’avoir désormais 3 semaines de vacances après 2 ans et 7 semaines de vacances après 30 ans de service.
Parmi les autres demandes s’étant conclues positivement, notons l’ajout d’une clause pour restreindre l’utilisation des agences de placement de personnel; la possibilité, pour le syndicat, d’exiger une expertise sur la charge de travail en présence de changements significatifs; ainsi que l’intégration à la convention collective de mesures pour protéger le pourboire.
Mobilisation stratégique
Rappelons que depuis juillet, de nombreux jours de grève se sont tenus dans plusieurs hôtels prenant part à la négociation coordonnée, en plus de deux journées de grève à l’échelle nationale.
Maintenant qu’une entente est adoptée au Hilton Laval, les négociations se poursuivent aux autres tables pour obtenir les mêmes mesures sur les demandes communes.
«Si nous avons une si bonne entente entre les mains, c’est grâce à la mobilisation exceptionnelle des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie. Les salarié-es du Hilton Laval ont tracé le chemin : il faut maintenant s’assurer que les hôteliers accordent cette même entente aux autres tables de négociation. C’est un grand pas qui est fait aujourd’hui. On se retrousse les manches pour continuer les négociations!», a déclaré Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), par voie de communiqué.
«Grâce à la mobilisation, nous avons convaincu l’employeur de partager les profits. Si les hôteliers veulent avoir un automne plus reposant que l’été énergique qu’ils ont vécu avec le mouvement de grève, il n’en tient qu’à eux. En améliorant les conditions de travail et les salaires, ils s’assureront de pouvoir compter sur les salarié-es encore longtemps », d’ajouter Caroline Senneville, présidente de la CSN, dans la même communication aux médias. (B.L.)
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