La femme forte de Chomedey a remporté trois matchs et subi deux défaites dans la catégorie des 80 kilos. Elle a perdu son premier duel face à l’Anglaise Agy Gorzynska. «J’ai constaté que les Européennes étaient très fortes, avoue-t-elle. La compétition était relevée.
«J’ai joué de malchance. Mon attelage au poignet était trop bas et je me suis fait surprendre par l’Anglaise dès le départ», poursuit-elle.
Après cette défaite crève-cœur, la Lavalloise a triomphé à trois reprises. Elle a vaincu coup sur coup Donka Yovcheva, de la Bulgarie, Nurhan Ustunkaya, de la Turquie, et la championne du monde, la Suédoise Camilla Kattstrom.
Sylvie ne veut pas se trouver d’excuses, mais elle croit que l’officiel turc a favorisé sa compatriote dans son affrontement face à Saribal Gulendam. Ce dernier duel lui a quand même permis de gravir la troisième marche du podium en compagnie de Kattstrom et Gulendam.
«L’arbitre m’a donné une faute que je ne méritais pas. J’ai eu peur d’avoir une deuxième faute et être éliminée. C’était la première fois que je faisais face à ce genre de favoritisme flagrant pour un adversaire. Je n’avais aucun pouvoir», explique celle qui aurait mérité un meilleur sort.
«J’ai quand même grandi et appris énormément. Je vais d’ailleurs suivre un cours d’arbitre, afin de connaître davantage les règlements», ajoute-t-elle.
Par ailleurs, Sylvie a connu quelques ennuis en subissant deux défaites de la main gauche. Elle a dû se contenter de la septième place. «Je crois bien que je ne vais plus tirer de la main gauche. Ça ne se passe pas très bien pour moi», laisse-t-elle entendre.
Un beau palmarès
En 1995 et 2010, Sylvie avait été couronnée la championne du monde de tir au poignet tandis que l’année dernière, elle avait enlevé le titre de vice-championne du monde à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Retour pour sa sœur?
Sylvie a remarqué qu’il y aura une catégorie des 50 ans et plus à la prochaine édition des Championnats du monde de tir au poignet. Elle en a d’ailleurs glissé un mot à sa sœur aînée, la multiple championne du monde Liane Dufresne.
«Je lui ai dit qu’elle pourrait faire un retour à la compétition. Elle m’a dit: « es-tu folle? ». J’aimerais qu’elle change d’idée», de conclure en riant l’athlète de Chomedey.