Âgé de 20 ans, l’étudiant inscrit au baccalauréat en Génie de la construction de l’École de la technologie supérieure (ÉTS) se rend à l’évidence. Ses études ne lui ont pas permis d’être aussi présent qu’il l’aurait souhaité dans le porte-à-porte cet automne et il avoue candidement ne jouir «d’aucune visibilité» dans le district qui l’a vu naître et grandir. «Je n’ai aucune pancarte; je vis avec les finances d’un étudiant».
Mais Tristan Desjardins-Drouin n’en croit pas moins en son parti, le Mouvement lavallois qu’il a joint au printemps, et en la participation citoyenne. «Les gens sous-estiment l’importance des élections municipales», dit-il, déplorant un taux de participation voisinant avec les 30%. «À Laval, le plus grave problème c’est que depuis huit ans, l’opposition ne soit pas représentée à l’hôtel de ville. Personne pour questionner les projets et en débattre. Sans deuxième avis, on ne peut jamais améliorer les choses.»
Il appuie en citant les nombreux scandales qui plombent Montréal depuis le début de l’année, et ce, dit-il, malgré la présence de la presse nationale et d’une opposition au conseil de ville.
Celui qui faisait du train dans l’Est l’enjeu majeur de sa campagne se dit très préoccupé par la cause environnementale. D’ailleurs, lorsque rejoint sur son portable vendredi soir, il participait à titre d’animateur à un colloque sur les changements climatiques organisé par les Jeunes leaders d’Oxfam Québec.
Ex-candidat pour le Parti vert aux dernières élections fédérales dans Alfred-Pellan, Tristan Desjardins-Drouin n’a pas manqué de souligner l’absence de l’Équipe Vaillancourt au débat organisé par la Table lavalloise de concertation en condition féminine. «C’aurait été bien que le maire ou un de ses 21 candidats y soit».
Madeleine Sollazzo
Conseillère municipale du PRO des Lavallois depuis 2001, Madeleine Sollazzo, qui avait été réélue en 2005 avec une majorité de 70%, arpente pour sa part les rues du district depuis le printemps. «Pour être en politique, il faut aimer les gens», indique Mme Sollazzo qui ne prend rien pour acquis. «J’ai frappé à toutes les portes, y compris celle de mon adversaire. Le papa était très sympathique», mentionne-t-elle sur un ton qui n’avait toutefois rien de condescendant. De quoi lui parle-t-on? «Les gens me parlent beaucoup de ressurfaçage dans les rues, de sécurité et de vitesse automobile dans les quartiers résidentiels. Ils souhaiteraient une présence policière accrue». Agente immobilière, celle qui habite le secteur depuis 36 ans observe un rajeunissement de la population dans Val-des-Arbres, qui englobe le développement résidentiel de 1500 familles dans Val-des-Brises. «Les jeunes familles, c’est dans nos priorités». Incidemment, la réalisation des quatre années de son dernier mandat dont elle est la plus fière est «la mise à niveau des parcs Val-des-Arbres, Maskinongé, La Garde et Dollard-des-Ormeaux». Dans son dépliant électoral, Mme Sollazzo brosse un bilan plus complet de ses réalisations depuis 2005. Parmi celles-ci, les aménagements réalisés aux parcs Val-des-Arbres et Saint-Ernest, l’aménagement d’un nouveau parc comprenant un plateau sportif au parc des Ambassadeurs, la participation à l’aménagement de la cour des parcs-écoles Bois-Joly et Saint-Paul, l’installation d’un tapis synthétique sur le terrain de soccer au parc-école Dollard-des-Ormeaux, l’aménagement d’un terrain de soccer sur la rue des Gouverneurs et l’amorce des travaux visant l’installation d’un module de jeux sur Hecor-Lussier. Mère de trois enfants et de quatre petits-enfants, Madeleine Sollazzo est membre du conseil d’administration de la Corporation de la salle André-Mathieu.