Grâce à la Fondation Cité de la Santé et Zoothérapie Québec, les personnes résidant à l’Unité de courte durée gériatrique peuvent profiter de la visite d’une éducatrice spécialisée accompagnée de deux ou trois chiens afin de briser l’isolement chez certains d’entre eux ou de diminuer les troubles de comportements.
L’unité de courte durée gériatrique (UCDG) est fréquentée par des hommes et femmes âgés de plus de 65 ans qui sont atteints de démence ou en perte d’autonomie.
En moyenne, ces usagers y passent 21 jours, ce qui leur permet d’avoir recours à la zoothérapie plus d’une fois.
Les vendredis après-midi depuis le début du mois de décembre, assis en cercle au salon de l’Unité et respectant la distanciation sociale, chaque patient peut passer de 10 à 15 minutes avec l’un des chiens. Ils peuvent les flatter et brosser.
Plusieurs d’entre eux souffrent de problèmes cognitifs et la zoothérapie est l’une des thérapies alternatives qui stimulent les fonctions cognitives.
Effets bénéfiques
Jessika Montpetit, infirmière sur l’UCDG, explique que cette activité crée un effet rassembleur. La démarche rend tout le monde heureux, même les travailleurs sur l’unité.
«Ça s’illumine dans leurs yeux, raconte-elle. On a des patients qui parlaient très peu et qui, après une session de zoothérapie, se mettent à interagir avec les animaux. Ça fait toute la différence cette journée-là.»
«Avec les gens atteints de démence, ce qui est important est le moment présent, d’ajouter Mme Montpetit. Le passé est oublié et le futur est incertain. Mais le moment présent, l’émotion qui ressentent à ce moment, c’est ce qui est vraiment le plus important.»
Les émotions positives générées par cette activité sont aussi bénéfiques pour le personnel soignant.
Cet exercice est une diversion par le loisir. Le personnel peut, par exemple, faire prendre un bain sans avoir des comportements agressifs de la part d’un usager.
Michel Monté, chef de service de l’UCDG, compare le bien-être de la zoothérapie à une séance de massage.
«On dirait qu’on est zen toute la journée [après un massage]. En revanche, les usagers ne peuvent cibler complètement la raison de leur bien-être, mais ils vivent tout de même l’émotion positive. »
Autre activité
La zoothérapie n’est pas la seule activité de l’Unité financée par la Fondation. Bientôt, le projet La belle visite fera son apparition.
Des comédiens en habits d’époque avec un nez de clown viendront interagir avec les usagers chaque semaine. Ces derniers parlent plusieurs langues et sont aussi musiciens.
Cette activité individuelle visera aussi à briser l’isolement, notamment celui causé par la barrière de la langue.
«Au service bénévole loisir, on est vraiment content de pouvoir participer à ces beaux projets avec l’UCDG, souligne Rafaëlle Lacombe, chef des bénévoles de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé et du Centre jeunesse de Laval par intérim.»
Toutefois, la demande de bénévoles pour faire ces activités sur les unités est criante.
Rappel historique
Même si la Fondation porte le nom du principal hôpital lavallois, elle finance des projets dans les 32 installations de santé du territoire pour améliorer la qualité de soins.
La musicothérapie aux soins palliatifs et en centres d’hébergement et le Projet Clé, dont la mission est d’inciter les jeunes du centre jeunesse à poursuivre des études post-secondaires, n’en sont que quelques exemples.
Christine Girard, directrice des communications de l’organisme, précise que 40% du budget de la Fondation sert au financement des équipements médicaux.
Celle-ci a aussi offert 1 M$ pour la construction du Bloc H de la Cité-de-la-Santé, soit l’unité de soins palliatifs.