Guy Garand, directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, n’en revient tout simplement pas. «Même si ce ne sont pas des milieux humides très importants, nous en avons tellement perdu au cours des dernières années que ce sont deux de trop.»
Il affirme que la disparition de ces deux milieux humides aura une incidence importante sur la gestion des eaux.
Conséquences graves
M. Garand n’a pas caché que la disparition des marécages, marais et autres tourbières sous le poids du développement urbain ont des conséquences graves.
«La destruction de ces milieux humides est un des six facteurs de l’amplification des inondations. Et on y a goûté récemment. On peut aussi parler d’une baisse de la qualité de l’eau, prolifération d’espèces envahissantes, etc. Ces milieux sont comme des reins pour la nature. Ils filtrent et font office de tampon.»
Manque de transparence
M. Garand trouve que la Ville manque trop souvent de transparence dans ce genre de dossier. Il demande d’ailleurs plus de collaboration et d’ouverture de la part de la municipalité en ce qui concerne la perte de milieux humides, boisés, friches.
«Lors des consultations publiques, la Ville se dit transparente, mais elle a encore un grand pas à faire. Laval se dit Urbaine de nature, mais ce n’est pas juste dans les mots, mais dans l’action, conservation, protection et mise en valeur.»
Une formalité
Selon ses dires, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) émet trop facilement les certifications d’autorisation pour la destruction de milieux humides.
«Le ministère est devenu une machine à autoriser les travaux. La compensation devient beaucoup trop facile», déplore-t-il.
Le directeur général du CRE croit que le ministère ira de l’avant et accordera la demande d’autorisation de remblai.
«Est-ce qu’on pourrait construire ces deux écoles ailleurs? Je pense que oui.»
Réaction de la Ville
Nadine Lussier, porte-parole de la Ville, souligne que la Commission scolaire (CSDL) a fait des demandes de remblai des deux sites au ministère (MDDELCC), même si le terrain appartient à la municipalité.
«Selon notre Service de l’environnement, il s’agit de petits milieux humides qui n’ont pas de lien hydraulique avec un cours d’eau (terrain bas isolé qui accumule de l’eau), mentionne Mme Lussier. Dans des cas similaires, habituellement, le ministère autorise le remblai avec des mesures de compensation en raison de la faible valeur écologique des milieux.»
Toujours selon la Ville, ces projets respectent la réglementation appliquée par le Service de l’environnement. Les Services de l’ingénierie et de l’urbanisme n’ont aucune objection à des travaux de remblai sur les deux sites.
Selon les règles
Enfin, Louise Lortie, présidente de la CSDL, attend toujours des réponses du ministère concernant la construction des deux nouvelles écoles.
«Nous y allons selon les règles. Les travaux minimiseront les impacts sur l’environnement. On a d’ailleurs décidé de déplacer le bâtiment qui sera érigé dans le quartier Auteuil, l’éloignant d’un petit ruisseau. Celui-ci sera protégé et il restera», assure-t-elle.
«Encore là, nous n’avons eu aucune réponse pour l’école sur le boulevard du Souvenir. Aurons-nous l’autorisation de la construction, on ne le sait toujours pas», termine Louise Lortie.
Projet de loi 132
Rappelons que Laval a présenté en commission parlementaire son mémoire sur le projet de loi n° 132, le 17 mai, concernant la conservation des milieux humides et hydriques. Elle demande des précisions, soutenant que d’importants aspects doivent faire l’objet d’une réflexion plus approfondie avant que le projet ne soit adopté.
Tout comme la municipalité, M. Garand considère que le projet de loi, dans sa forme actuelle, est encore trop imprécis pour offrir un cadre de protection adéquat.
Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), dont fait parti Guy Garand, a présenté récemment un mémoire au gouvernement. Le CQDE recommande l’imposition d’un moratoire s’appliquant à tous les projets susceptibles de détruire des milieux humides hydriques.
«On leur dit: faites cela vite, remblayer qu’on vous donne un permis. C’est indécent», fustige-t-il.
Guy Garand, directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, n’en revient tout simplement pas. «Même si ce ne sont pas des milieux humides très importants, nous en avons tellement perdu au cours des dernières années que ce sont deux de trop.»
Il affirme que la disparition de ces deux milieux humides aura une incidence importante sur la gestion des eaux.
Conséquences graves
M. Garand n’a pas caché que la disparition des marécages, marais et autres tourbières sous le poids du développement urbain ont des conséquences graves.
«La destruction de ces milieux humides est un des six facteurs de l’amplification des inondations. Et on y a goûté récemment. On peut aussi parler d’une baisse de la qualité de l’eau, prolifération d’espèces envahissantes, etc. Ces milieux sont comme des reins pour la nature. Ils filtrent et font office de tampon.»
Manque de transparence
M. Garand trouve que la Ville manque trop souvent de transparence dans ce genre de dossier. Il demande d’ailleurs plus de collaboration et d’ouverture de la part de la municipalité en ce qui concerne la perte de milieux humides, boisés, friches.
«Lors des consultations publiques, la Ville se dit transparente, mais elle a encore un grand pas à faire. Laval se dit Urbaine de nature, mais ce n’est pas juste dans les mots, mais dans l’action, conservation, protection et mise en valeur.»
Une formalité
Selon ses dires, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) émet trop facilement les certifications d’autorisation pour la destruction de milieux humides.
«Le ministère est devenu une machine à autoriser les travaux. La compensation devient beaucoup trop facile», déplore-t-il.
Le directeur général du CRE croit que le ministère ira de l’avant et accordera la demande d’autorisation de remblai.
«Est-ce qu’on pourrait construire ces deux écoles ailleurs? Je pense que oui.»
Réaction de la Ville
Nadine Lussier, porte-parole de la Ville, souligne que la Commission scolaire (CSDL) a fait des demandes de remblai des deux sites au ministère (MDDELCC), même si le terrain appartient à la municipalité.
«Selon notre Service de l’environnement, il s’agit de petits milieux humides qui n’ont pas de lien hydraulique avec un cours d’eau (terrain bas isolé qui accumule de l’eau), mentionne Mme Lussier. Dans des cas similaires, habituellement, le ministère autorise le remblai avec des mesures de compensation en raison de la faible valeur écologique des milieux.»
Toujours selon la Ville, ces projets respectent la réglementation appliquée par le Service de l’environnement. Les Services de l’ingénierie et de l’urbanisme n’ont aucune objection à des travaux de remblai sur les deux sites.
Selon les règles
Enfin, Louise Lortie, présidente de la CSDL, attend toujours des réponses du ministère concernant la construction des deux nouvelles écoles.
«Nous y allons selon les règles. Les travaux minimiseront les impacts sur l’environnement. On a d’ailleurs décidé de déplacer le bâtiment qui sera érigé dans le quartier Auteuil, l’éloignant d’un petit ruisseau. Celui-ci sera protégé et il restera», assure-t-elle.
«Encore là, nous n’avons eu aucune réponse pour l’école sur le boulevard du Souvenir. Aurons-nous l’autorisation de la construction, on ne le sait toujours pas», termine Louise Lortie.
Projet de loi 132
Rappelons que Laval a présenté en commission parlementaire son mémoire sur le projet de loi n° 132, le 17 mai, concernant la conservation des milieux humides et hydriques. Elle demande des précisions, soutenant que d’importants aspects doivent faire l’objet d’une réflexion plus approfondie avant que le projet ne soit adopté.
Tout comme la municipalité, M. Garand considère que le projet de loi, dans sa forme actuelle, est encore trop imprécis pour offrir un cadre de protection adéquat.
Le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), dont fait parti Guy Garand, a présenté récemment un mémoire au gouvernement. Le CQDE recommande l’imposition d’un moratoire s’appliquant à tous les projets susceptibles de détruire des milieux humides hydriques.
«On leur dit: faites cela vite, remblayer qu’on vous donne un permis. C’est indécent», fustige-t-il.