L’Agence du revenu du Canada (ARC) présente des moyens d’améliorer ses finances grâce à une meilleure littératie fiscale.
Le savoir-faire fiscal ne s’acquiert pas du jour au lendemain et c’est normal. Chaque nouvelle connaissance peut avoir une grande incidence sur la santé financière.
Il existe plusieurs instruments d’épargne qui peuvent aider à épargner pour atteindre ses objectifs financiers, qu’ils concernent par exemple les études des enfants ou la retraite.
REEE
Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) aide les parents souhaitant épargner pour les études postsecondaires de leurs enfants.
Il s’agit d’un régime d’épargne à long terme pour les études postsecondaires, qu’elles se fassent dans une école de métiers, un cégep, un collège, une université ou un programme d’apprentissage.
N’importe qui peut ouvrir un compte pour un enfant: parents, tuteurs, grands-parents, autres membres de la famille et amis.
Le REEE s’adresse aussi aux adultes qui veulent réorienter leur carrière et retourner aux études.
Lors de l’ouverture d’un REEE, le citoyen peut demander à son institution financière de présenter une demande de prestations, comme le bon d’études canadien et la subvention canadienne pour l’épargne-études. Si l’enfant est admissible, ces prestations seront versées dans le REEE et l’aideront à payer ses études.
Les dépenses admissibles sont les frais de scolarité, livres, frais de transport et frais d’hébergement.
Bon d’études canadien
Le bon d’études canadien peut aussi être une bonne option. Il permet d’obtenir un maximum de 2000$ à vie pour chaque enfant admissible provenant d’une famille à faible revenu.
Aucune cotisation au REEE n’est nécessaire pour obtenir le bon d’études canadien.
Le bénéficiaire reçoit 500$ la première année où il est admissible, puis 100$ de plus chaque année admissible par la suite jusqu’à l’âge de 15 ans.
Il est possible de faire une demande pour les années précédentes si elle n’a pas été faite dans le passé. Le bénéficiaire peut encore y avoir droit jusqu’à la veille de son 21e anniversaire.
Subvention canadienne pour l’épargne-études
La subvention canadienne pour l’épargne-études offre un montant de 7200$ maximum à vie versé dans un REEE. Cet argent s’ajoute en versements de 500$ au maximum annuellement dans un REEE, et jusqu’à 100$ de plus pour les familles admissibles ayant un revenu moyen ou faible.
La subvention est offerte jusqu’à la fin de l’année civile où le bénéficiaire atteint l’âge de 17 ans.
CELI
L’argent dans un CELI n’a aucune incidence sur votre admissibilité aux programmes de prestations gouvernementales, comme l’allocation canadienne pour enfants ou le supplément de revenu garanti.
Le CELI peut aider à faire fructifier l’argent à l’abri de l’impôt. Dans un CELI, en plus de l’argent comptant, le détenteur pour avoir des certificats de placement garanti, obligations, actions, fonds communs de placement, FNB et bien d’autres placements.
La croissance du CELI n’est pas imposée lorsque des fonds sont retirés.
Les droits de cotisation au CELI augmentent chaque année, quel que soit le revenu. Chaque année, le détenteur peut cotiser jusqu’à concurrence du plafond du CELI, plus les retraits du CELI ou les droits de cotisation inutilisés des années précédentes.
Il est possible d’avoir plus d’un CELI à la fois, mais le montant total des cotisations aux CELI ne peut pas dépasser les droits de cotisation disponibles pour l’année en question.
Si le détenteur ne cotise pas au cours d’une année, les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés aux années suivantes.
Le CELI peut être utilisé à n’importe quelle fin, que ce soit pour la retraite ou pour des besoins futurs, comme l’achat d’une maison ou d’une voiture.
Il faut avoir au moins 18 ans et détenir un numéro d’assurance sociale valide pour ouvrir un CELI (contrairement aux comptes d’épargne et de chèques classiques).
Pour éviter les pénalités, le détenteur ne doit pas dépasser son plafond de cotisation. Il est possible de calculer ses droits de cotisation à l’aide du formulaire RC343, Feuille de calcul – Droits de cotisation à un CELI.
CELIAPP
Le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) est un régime enregistré qui permet d’épargner en vue de l’achat ou de la construction d’une première maison.
Le détenteur peut cotiser à son CELIAPP, ou y transférer de son REER, jusqu’à 8000$ par année, avec une limite à vie de 40 000$.
Combinant les avantages du REER et du CELI, le CELIAPP permet de déduire les cotisations du revenu imposable et de faire fructifier l’épargne à l’abri de l’impôt.
Le CELIAPP propose un estimateur permettant de déceler combien mettre de côté pour une mise de fonds sur une première propriété. Il tient compte de la limite annuelle de 8000$ et de la limite à vie de 40 000$.
Le dépassement de la limite annuelle ou à vie entraîne le prélèvement d’une taxe de 1% par mois sur le montant excédentaire le plus élevé du CELIAPP au cours du mois en question. Il faut surveiller les cotisations au CELIAPP et les sommes provenant du REER qui sont versées au CELIAPP.
Si le détenteur n’utilise pas la totalité de ses droits de cotisation au cours de l’année, la partie inutilisée peut être reportée aux années à venir, ce qui aide à maximiser l’épargne.
REER
Le Régime d’accession à la propriété (RAP) permet de retirer des fonds d’un REER pour acheter ou construire une habitation admissible pour soi-même ou pour une personne en situation de handicap déterminée. L’augmentation du plafond de retrait est maintenant de 60 000$.
Des retraits du RAP et du CELIAPP peuvent être faits pour la même habitation, dans la mesure où l’épargnant remplit toutes les conditions au moment de chaque retrait.
(C.P./IJL)