Le parti d’opposition Action Laval n’appuiera pas l’octroi du contrat de conception-construction du complexe aquatique à Pomerleau.
Voilà ce qu’ont déclaré le chef et conseiller de Val-des-Arbres, Achille Cifelli, et son collègue de Saint-Bruno, David de Cotis, après que le comité exécutif eut dévoilé l’identité de l’entreprise retenue.
Mardi le 8 février, les élus municipaux seront convoqués en assemblée extraordinaire pour entériner l’attribution de ce contrat au coût de 108 444 700 $, taxes nettes.
Les deux élus soutiennent que l’équipement «ne servira pas à son but original et ne répond pas aux besoins de la population» tout en craignant que «des coûts supplémentaires s’ajouteront au projet» qui se chiffre à ce jour à 125 M$.
Plus cher pour moins
Dans un communiqué publié le 3 février, ce parti représenté au conseil municipal par cinq conseiller(ère)s rappelle que malgré que le budget soit passé du simple au double en l’espace de quatre ans, le projet est «loin de rencontrer les promesses originales».
«La verrière a disparu, les espaces de stationnement ont été retirés tout comme la terrasse. À la fin, il ne s’agit que d’une grosse piscine intérieure qui ne desservira que la clientèle vivant près du centre-ville et l’élite de la natation lavalloise», écrivent-ils.
Faut-il ici préciser que le complexe abritera un bassin récréatif avec jeu d’eau, un bassin de 50 mètres et un 3e bassin de plongeon comprenant une tour de 10 mètres ainsi qu’un studio d’entraînement multifonctionnel et une salle de conditionnement physique.
«C’est la venue des Jeux du Québec qui a lancé ce projet», poursuit M. Cifelli au sujet de cette infrastructure dont l’inauguration était prévue à l’été 2020 pour la présentation de la 55e Finale des Jeux.
Nonobstant le report de cette grand fête sportive de l’élite québécoise à 2022, la ville-hôtesse n’aura d’autre choix que louer les installations du complexe aquatique de Saint-Eustache pour y tenir la vingtaine d’épreuves de natation prévues au calendrier des Jeux, évoque le leader d’Action Laval.
«Avec deux projets raisonnables, un dans l’est et un dans l’ouest, les citoyens auraient été desservis et les installations auraient pu servir aux Jeux du Québec», termine David De Cotis en reprochant au maire Boyer de n’être «vraiment pas à l’écoute des besoins de sa population.
Suspendus il y a quatre ans, les travaux du complexe aquatique reprendront au printemps pour une livraison projetée à l’été 2024.