«On devrait très certainement être en mesure de confirmer quelques annonces très structurantes au cours des prochains mois et de la prochaine année».
Voìlà ce que le nouveau ministre régional de Laval, Benoît Charette, déclarait d’emblée en entrevue la semaine dernière au Courrier Laval.
Depuis le 20 août, le député de Deux-Montagnes et ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques assume ces responsabilités régionales qui, jusque-là, relevait du ministre des Finances et député de Groulx, Eric Girard.
Dans la même foulée, les ministres Pierre Fitzgibbon (Économie) et Christian Dubé (Santé) ont aussi délaissé leurs responsabilités régionales, l’objectif étant de permettre à ce triumvirat – en première ligne de la relance de l’économie et de la lutte contre la propagation de la COVID-19 –de «se consacrer pleinement à ces défis colossaux», justifiait le premier ministre François Legault.
Infrastructures
Pour la seule journée du 23 septembre, le ministre Charette annonçait la mise à niveau des infrastructures scolaires à hauteur de 152 M$ à Laval, alors que sa collègue au Trésor, Sonia LeBel, ressuscitait le projet de loi sur l’accélération de certains projets d’infrastructure dont 13 sur le territoire lavallois.
«Laval est très, très bien représentée, dit-il en évoquant la liste fermée de 181 projets jugés prioritaires par Québec et qui bénéficieraient de mesures d’accélération. C’est quand même près de 10 % de l’ensemble des projets d’infrastructures routières, scolaires et de santé».
Cela dit, le ministre régional prend la peine de souligner que la construction, l’agrandissement et la rénovation d’écoles inscrits dans le Plan québécois des infrastructures 2020-2030 et dévoilés le 23 septembre s’ajoutent à cette «liste fermée» de projets majeurs pour Laval.
Trois grandes îles
Pour le ministre de l’Environnement, la ville-région est un «modèle en matière de développement durable», soulignant les nombreuses mesures mises de l’avant, mais également «d’autres beaux projets». À cet égard, il indique que le gouvernement accompagnera l’administration Demers notamment en matière de transport collectif. «Des annonces devraient pouvoir se faire dans un avenir prochain.»
Lors de sa rencontre avec le maire Marc Demers, à la mi-septembre, il a aussi été question du patrimoine naturel de Laval, du riche potentiel que recèle le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles et du réseau régional d’aires protégées.
Au sujet des trois grandes îles de l’archipel Saint-François que Laval tente d’acquérir depuis quelques années, le ministre Charette s’est dit «tout de suite interpelé», affirmant que Québec accompagnera la Municipalité afin de lui «permettre de devenir propriétaire et de protéger ce territoire-là de façon adéquate pour faire en sorte que la population puisse en bénéficier.»
Grande bibliothèque
Comme l’avait évoqué son prédécesseur, M. Girard, lors du forum sur la relance initié par la Chambre de commerce et d’industrie de Laval en juillet, Benoit Charette est revenu sur l’ambitieux projet de Bibliothèque centrale et de Centre de création artistique professionnelle de Laval, une infrastructure culturelle qui pourrait avoisiner les 100 M$ au cœur du centre-ville.
Le dossier «chemine» et est «priorisé» par sa collègue à la Culture, Nathalie Roy, mentionne-t-il.
Complexe aquatique
Autre projet qui suit son cour, cette fois au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), est celui du complexe aquatique, dont les travaux sont arrêtés depuis deux ans en raison d’un dépassement de coûts.
Sa collègue Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation, devrait normalement procéder ces prochaines semaines aux annonces des projets qui auront été retenus dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS).
«C’est clairement un projet bien positionné», fait valoir M. Charette en rappelant qu’il s’agit d’un programme conjoint fédéral-provincial. La demande de Laval se chiffre à 20 M$, soit la contribution maximale prévue par projet.
On se rappellera qu’au printemps dernier, en pleine pandémie, l’administration Demers remettait le projet sur les rails via un nouvel appel de qualification pour sa construction, souhaitant ainsi stimuler la reprise économique au sortir de la crise sanitaire.
Selon la réévaluation du projet, le complexe aquatique coûterait à terme 76 M$.