Dernière mise à jour: 24 septembre 16h15
Mort au feuilleton à la dernière journée de la session parlementaire au printemps, le projet de loi 61 qui visait à accélérer la relance de l’économie du Québec en allégeant certaines procédures renaît de ses cendres.
Le 23 septembre, la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, déposait le projet de loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure.
Prise 2
Essentiellement, il cible les mêmes projets identifiés au mois de juin, mais cette fois en répondant «encore mieux aux attentes de tous en matière de rigueur, d’intégrité et de protection de l’environnement». Voilà ce qu’affirme le gouvernement Legault qui dit avoir bien pris la mesure des inquiétudes soulevées lors du dépôt du précédent projet de loi.
Ainsi, si le nouveau projet de loi passe la rampe, quelque 180 projets bénéficieraient d’allégements de certaines dispositions de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, de la Loi sur la qualité de l’environnement et de procédures en matière d’expropriation. Québec s’attribuerait également la possibilité d’entreprendre des travaux sur une partie du domaine de l’État avant l’obtention des droits requis.
Un must
Pour la ministre LeBel, ce projet est un passage obligé pour une véritable relance économique.
«La reprise prudente et graduelle des activités ne peut, à elle seule, suffire à compenser les répercussions de l’arrêt de l’économie québécoise que nous avons subie au printemps dernier, a-t-elle déclaré en invitant les partis d’opposition à se rallier au projet de loi. Nous devons être proactifs et agir maintenant».
Elle a fait valoir qu’il y avait moyen d’«accélérer des projets, sans tourner les coins ronds sur les plans de l’intégrité et de la protection de l’environnement».
Infrastructures de transport
Treize des 181 projets d’infrastructures publiques qui se retrouvent sur la voie accélérée que souhaite dégagée le gouvernement Legault se destinent à Laval.
On reprend ainsi les 13 projets que ciblait le défunt projet de loi 61, y compris celui de la reconfiguration de l’échangeur autoroutier le plus achalandé du territoire qui a fait l’objet d’une annonce en juillet. Les travaux de construction d’une bretelle aérienne entre l’A-440 ouest et l’A-15 nord devrait incidemment débuter en 2023.
Deux autres importants projets retiennent l’attention: le parachèvement de l’autoroute 19 et le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) pour desservir le centre de Laval.
Toujours en transport, le programme de relance économique du gouvernement prévoit un projet structurant de transport collectif de type service rapide par bus (SRB) dans l’axe des boulevards Notre-Dame et de la Concorde et l’aménagement de nouvelles voies réservées autoroutières. Celles-ci s’implanteraient en bordure de l’autoroute 25 nord, entre l’A-440 et le pont Mathieu menant à Terrebonne, et de l’autoroute 440 est dans sa portion comprise entre la future station terminale du SRB Pie-IX (route 125) et l’autoroute 25.
Enfin, le ministère des Transports a également prévu la réfection de la chaussée de l’A-15 entre Laval et Boisbriand, incluant des travaux au pont Gédéon-Ouimet enjambant la rivière des Mille Iles.
Éducation
Parmi les trois projets en éducation destinés à Laval, une école secondaire de 2100 étudiants s’implanterait sur le terrain voisinant avec le centre de formation Compétences-2000 dans le district Concorde-Bois-de-Boulogne.
Complètent la liste un centre de formation aux adultes et une école spécialisée pour desservir la clientèle de l’école Alphonse-Desjardins vivant avec une déficience intellectuelle avec ou sans trouble du spectre de l’autisme.
Santé
Quant à la cinquantaine de Maisons des aînés que le gouvernement a inclus dans les projets à être réalisés en mode accéléré, Laval en accueillerait deux, soit dans les secteurs de Sainte-Rose et Chomedey.