La Commission scolaire de Laval (CSDL) affronte plusieurs défis en cette nouvelle année scolaire et elle s’y est préparée en conséquence. Néanmoins certaines problématiques persistent, rappelle la présidente, Louise Lortie.
Déjà, en 2017, elle estimait les besoins à 11 nouvelles écoles pour accueillir tous les nouveaux élèves.
La semaine dernière, on en a ouvert deux: les écoles du Boisé (396 élèves inscrits), dans Auteuil, ainsi que de la Cime (469 élèves inscrits), dans Laval-des-Rapides.
Chantiers
D’autres chantiers seront en cours durant les prochaines semaines, rappelle Mme Lortie, comme l’agrandissement de l’école Jean-XXIII, ainsi que deux écoles primaires dans Chomedey qui seront livrées au cours de la prochaine année scolaire, l’une sur le terrain de l’école Saint-Martin et l’autre sur celui de l’École d’éducation internationale de Laval.
«Mais ce ne sera pas suffisant. D’ailleurs, le Ministère a reconnu nos besoins et nous a octroyé le financement pour installer encore 14 maisons-classes pour le primaire et 52 pour le secondaire.»
Les maisons-classes sont des solutions temporaires. Ces bâtiments seront un jour revendus ou réaffectés, précise-t-elle.
Hausse constante
La présidente est claire: «Si vous me demandez quels quartiers ont le plus de besoins, je dois vous répondre: tous, sans exception.»
Cette année, la CSDL prévoit recevoir 43 650 élèves aux trois niveaux préscolaire, primaire et secondaire, soit 1161 de plus que l’année dernière, une hausse de 2,6 %.
Le taux de croissance est à peu près le même aux secteurs primaire et secondaire.
Les élèves du primaire à la CSDL représentent 46 % des 56 000 étudiants, un nombre qui inclut les 13 000 inscrits à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle.
Surpeuplement
«On peut parler de surpeuplement», estime Mme Lortie.
«Le secteur primaire est en constante progression, mais c’est pareil au secondaire où on a besoin de deux nouvelles écoles pour une facture de près de 250 millions $. Le ministre a déjà débloqué 2 millions $ pour réaliser une étude préliminaire afin qu’elles soient prêtes dans trois ans.»
Une nouvelle école destinée aux élèves handicapés est aussi en projet.
On ne connaît pas encore le nombre exact d’enseignants qui seront à l’œuvre cette année, mais l’estimation des besoins en «équivalence temps complet» passera de 3092 à 3144.
Les élèves, pas la structure
La présidente de la CSDL dit craindre la tendance à la centralisation qu’elle observe au ministère de l’Éducation.
«Désormais, le gouvernement procède à la planification des écoles primaires et secondaiers pour toutes les commissions scolaires, alors que nous avons les compétences nécessaires. Je ne suis pas convaincue que le gouvernement connaisse notre territoire aussi bien que nous.»
«Le Ministère nous fournit chaque année des perspectives étalées sur 15 ans, mais elles ne reflètent pas assez fidèlement la réalité.»
Les commissions scolaires vivent des inquiétudes, mais la présidente de la CSDL garde le cap sur sa mission:
«Naturellement, nous trouvons inquiétantes les rumeurs qui prédisent la transformation des commissions scolaires en centres de services et l’abolition des élections scolaires. Notre priorité consiste à offrir des services et des classes aux élèves. Ils méritent mieux qu’un débat de structures.»
Voir notre autre texte: « CSDL: les budgets sont là »