La Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) lance l’application mobile «Alerte TSO» pour comptabiliser le temps supplémentaire obligatoire (TSO) réalisé par ses 5000 membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes au Québec.
«Les employeurs préfèrent recourir au TSO plutôt que d’offrir des horaires de travail stables au personnel, a commenté Isabelle Dumaine, présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de Laval (SIIIAL-CSQ) via communiqué. Si l’on veut mettre fin à cette pratique inhumaine, il faut offrir un plus grand nombre de postes à temps complet stables et attrayants pour qu’on puisse s’assurer de la constance des équipes »,
La FSQ-CSQ comptabilisera donc ses propres données qui seront utilisées dans le cadre des discussions à la table de négociation pour démontrer l’ampleur du problème dans certains milieux de pratique et l’urgence de mettre fin à la pratique du temps supplémentaire obligatoire (TSO) dans le secteur de la santé et des services sociaux, selon la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.
«L’état d’épuisement est généralisé chez les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes et un grand nombre sont en congé de maladie longue durée, a-t-elle dénoncé. Ça ne peut pas continuer comme ça puisqu’on est en train de rendre malades celles et ceux qui ont comme mission de nous soigner.»
Celle-ci déplore que le TSO, qui devrait être un recours exceptionnel, soit devenu aujourd’hui une pratique courante de gestion dans les établissements de santé.
«Nous allons encourager nos membres à télécharger l’application mobile et à y enregistrer les heures faites en temps supplémentaire, conclut Isabelle Dumaine. Nous espérons que la grande majorité participera à cette initiative de façon à renforcer notre revendication à la table de négociation pour l’abolition du temps supplémentaire obligatoire.» (A.G.D.)