Il s’agissait du premier décès à vélo en cinq ans. Pendant la même période, on a recensé 19 incidents ayant entraîné des blessures sérieuses pour des cyclistes.
Depuis 2010, on a aussi connu 422 accidents avec blessés légers, dont 78 l’an dernier, pour une moyenne annuelle de 84 accrochages, collisions et autres événements routiers impliquant des gens à vélo.
«On remarque encore que plusieurs personnes ne portent pas de casque, confie Alexandre Langelier, un policier qui patrouille à vélo depuis trois ans. Sinon, ça va passablement bien, autant dans les parcs que la Route verte. Il faut dire que Laval n’a pas la même densité de voitures et que les rues sont plus larges.»
Cyclistes vs automobilistes
La firme d’assurances State Farm a récemment publié les résultats d’un intéressant sondage sur les habitudes de conduite et sécurité routière des Canadiens.
Dans un contexte mettant en scène des conducteurs et piétons distraits, travaux de construction, obstacles ou cyclistes qui ne respectent pas les règles de sécurité, un Canadien sur quatre estime qu’il n’est pas prudent de circuler à vélo dans les rues d’une ville.
Notant que les frictions entre les cyclistes et les automobilistes sont bien documentées, on rapporte que 55 % des conducteurs canadiens jugent que les cyclistes qu’ils croisent sur leur chemin sont nuisibles. Cette inimitié est réciproque: un pourcentage presque similaire de cyclistes, soit 54 %, est à son tour agacé par les comportements des automobilistes.
«L’absence d’infrastructures à l’usage des adeptes du vélo et la confusion quant aux règles encadrant le partage de la route expliquent en bonne partie ce conflit, affirme John Bordignon, porte-parole de State Farm, par voie de communiqué. Des choses semblant insignifiantes aux yeux des conducteurs, comme des bouches d’égout et nids-de-poule, sont très dangereuses pour les cyclistes. Par contre, si ces derniers ne respectent pas le Code de la route ou prennent toute une voie à eux seuls, ils risquent de recevoir des coups de klaxon.»
Plus il y a de la circulation, plus le danger est grand, certes, mais les grandes artères ne sont pas désertées pour autant. Près de 20 % des répondants qui utilisent leur bicyclette pour se déplacer affirment qu’ils empruntent des rues achalandées. Plus de la moitié d’entre eux ont été victimes d’un accident ou connaissent quelqu’un ayant vécu telle mésaventure.
Capacités affaiblies et distractions
La bicyclette est une activité plutôt dangereuse si l’on en croit Statistique Canada qui révèle que près de 7500 cyclistes sont blessés gravement chaque année. Le risque augmente si la personne tenant le guidon est sous l’effet de l’alcool ou la drogue ou si elle est distraite. Fait alarmant, 36 % des cyclistes empruntant des artères achalandées et plus de la moitié des adolescents canadiens confient avoir déjà texté en roulant.
En matière de conduite avec facultés affaiblies, plus de 72 % des répondants croient que les cyclistes devraient recevoir les mêmes sanctions que les automobilistes.