Qu’elle parle de l’Amérindienne, la mannequin et ses stéréotypes, l’amoureuse passionnée, la femme voilée, la dame atteinte d’Alzheimer, Christiane A Roy a voulu rendre hommage à la beauté des femmes dans leur force et leur diversité.
En 80 pages, le lecteur parcourt les différents haïkus accompagnés de croquis, dessins ou reproductions de ses toiles, qu’elle a élaborés de 2012 à 2015.
Approche originale
En page couverture, on retrouve la signature graphique de l’artiste, soit l’utilisation de timbres qui prennent l’allure d’un chapeau, d’une robe ou autre élément esthétique.
«C’est une poésie très terre à terre, d’affirmer la résidente de Saint-François depuis 8 ans, après 30 ans passés à Sept-Îles. J’ai voulu parler des femmes avec délicatesse, sans jugement, nous qui sommes souvent identifiées par nos métiers. Quant aux timbres, qui viennent de partout, ça s’est imposé dans ma démarche artistique par leur côté coloré et l’aspect pédagogique.»
Second ouvrage
En 2013, elle avait fait paraître un premier recueil, Explosion de sens, à la Fondation littéraire Fleur de Lys, où ses poèmes et cinq aquarelles établissaient un dialogue.
«J’ai 70 ans, je ne fais pas ça pour être reconnue, mais je peins depuis 1979, raconte-t-elle. Pour la première fois dans ma vie, je me suis dit: crée, laisse-toi aller et arrête d’avoir peur. J’aime paraphraser quiconque a dit: ça m’a pris 5 minutes à faire, mais 60 ans pour y arriver.»
Après avoir quitté les religieuses avant de prononcer ses voeux perpétuels, Christiane A Roy a consacré sa vie aux enfants, menant une carrière de plus de 15 ans en enseignement, touchant à tous les niveaux, de la petite école primaire à la grande polyvalente. La femme originaire de Charlevoix a pris sa retraite en 2001.
«Je n’ai pas été mère, j’ai eu les enfants des autres», dit-elle.