Qu’il s’agisse de répondre à un appel ou d’une simple patrouille préventive, les policiers stationnent d’abord leur véhicule bien en vue. Les usagers du transport en commun savent alors qu’ils sont sur place.
Ils inspectent les environs d’une première entrée et sortiront par une autre issue après avoir accompli leur ronde ou leur intervention.
«Dans les trois stations, il y a une grande concentration de travailleurs et d’étudiants parmi la clientèle, la grande majorité possède déjà leur passe, confie Jean-Simon Gobeil. N’empêche que le saut de tourniquet sans payer est de loin l’infraction la plus fréquente. Les contrevenants profitent du flux de circulation aux heures de pointe.»
«Il y a de bonnes différences entre chaque station, continue Danick D’Amour. Presqu’aucun incident ne se passe à Concorde, alors qu’à Cartier, où on est le plus près de Montréal, il y plus d’itinérants qui flânent, couchent sur les bancs. On voit des habitués.»
Le duo d’agents affirme aussi ne pas avoir le temps de voir des graffitis et n’a jamais récolté la moindre seringue ou enveloppe liées à des stupéfiants dans les toilettes.
Complémentarité
Les patrouilleurs n’ont pas de routine fixe dans leur plan de travail.
«Cette liberté d’action, c’est ce qu’on aime, disent-ils. Quand c’est tranquille, nous pouvons faire de l’observation et venir ainsi en appui à des enquêtes déjà en cours. Exemple: il peut nous arriver d’intercepter des véhicules de personnes recherchées.»
Le risque
La seule grande précaution pour les patrouilleurs de métro demeure les zones mortes de communication.
«Quand tu travailles en duo, tu te dois de rester avec ton partenaire et c’est d’autant plus vrai en métro, quand les téléphones cellulaires ne fonctionnent pas», mentionnent les agents D’Amour et Gobeil.
D’aucuns se souviendront qu’un agent isolé s’était fait encercler par un groupe de jeunes belligérants peu après l’ouverture du métro en sol lavallois. Les patrouilleurs en ont retenu la leçon.