Originaire d’Auteuil, Lucie Tremblay habite maintenant Fabreville. Elle occupe la présidence de l’Ordre depuis 3 ans, après une carrière de 31 ans passée principalement dans le milieu gériatrique, en plus d’avoir enseigné.
Rappelons que l’OIIQ compte 73 600 membres. Il s’agit du plus gros ordre professionnel au Québec. «Nous sommes présents partout, établissements de santé, écoles, centres de personnes âgées, prisons, entreprises, de la naissance aux derniers jours des citoyens québécois», d’observer Mme Tremblay, qui est une finissante du Collège Montmorency.
Changement important
Par cette tournée, l’Ordre veut rappeler à la population qu’en 2016, les infirmières praticiennes spécialisées auront le droit de prescrire. On peut penser aux soins de plaie, au traitement des infections transmissibles par le sexe et le sang, la contraception hormonale et les vitamines pour femmes enceintes.
«On parle de soins courants et préventifs, de dire Lucie Tremblay. Nous avons deux obsessions: l’accès universel et rapide aux soins de santé et la protection du public. Ce changement pourra permettre aux infirmières d’éviter des délais quand une personne visitée à domicile doit changer rapidement de prescription pour des soins plus adéquats.
Autres priorités
L’autre grande priorité demeure la collaboration interprofessionnelle. On pense surtout aux gens atteints d’une maladie chronique qui nécessite un suivi sérieux.
«L’infirmière peut être une personne ressource pour favoriser les ajustements nécessaires et donner des conseils de santé auprès des malades, précise Lucie Tremblay. Cela entraînera une meilleure fluidité du service, en plus de libérer du temps et donner de l’oxygène à notre système de santé.»
Dans un traitement exigeant des ressources complémentaires et une approche globale, l’infirmière peut référer une personne à un diététiste ou tout autre spécialiste utile. On sait aussi qu’ailleurs au Canada, la présence 24 heures sur 24 d’une infirmière praticienne spécialisée dans les CHSLD a diminué le nombre de transferts dans les urgences et réduit la durée d’hospitalisation.
«Il faut que ce soit les besoins de la population qui dictent la compsosition des équipes de soin!», martelle la présidente de l’OIIQ, en donnant des exemples venues d’Australie, Angleterre et du reste du Canada.
Dans cet ordre d’idée, l’Ordre a exigé qu’une direction des soins infirmiers soit imposée dans chaque établissement, par le biais de la Loi 10.