Le mois dernier, le comité exécutif de la Ville a autorisé le lancement de trois appels d’offres publics liés aux services professionnels d’architectes, d’ingénieurs-conseils et de conseillers accrédités en bâtiment durable.
Une somme de 9 M$ est prévue au Programme triennal d’investissement (PTI), dont une première tranche de 3,5 M$ sera versée en 2016. Les 5,5 M$ restants suivront l’année suivante.
Surpris
Le directeur général d’Éco-Nature, Robert Bisson, à qui nous avons appris la hauteur du financement consenti par la Ville, a paru un peu surpris.
En fait, le projet auquel il planche depuis 2009 nécessitera un investissement total de 9 M$, incluant la mise en place de l’exposition permanente qui animera le futur pavillon et pour laquelle le ministère de la Culture s’est engagé pour 500 000 $.
À ce jour, l’organisme qui gère le PRMI compte également sur deux autres contributions publique et privée totalisant 150 000 $ et poursuit ses démarches auprès d’autres bailleurs de fonds, dont Patrimoine Canada.
«L’administration [municipale] actuelle n’a pas la même vision de ses institutions que l’ancienne», constate avec bonheur M. Bisson.
Il rappelle au passage qu’Éco-Nature est une institution muséale reconnue par Québec en termes de patrimoine naturel.
Discrétion du maire
Pour sa part, le maire se fait avare de commentaires, refusant systématiquement de commenter le montage financier avant que les ficelles ne soient toutes attachées.
«Le projet suit son cours et la volonté est toujours là. En temps et lieu, on fera des annonces», se limite-t-il dire, tout en ajoutant qu’il «aime livrer la marchandise avant de la rendre publique».
Pour le reste, Marc Demers explique que l’enveloppe réservée au PTI est alignée avec la vision stratégique dont s’est récemment dotée son administration, alors que la mise en valeur des milieux naturels et l’accès aux berges y figurent parmi les priorités.
En décrépitude
Pour en revenir au bâtiment du 345, boulevard Sainte-Rose, qui accueille la clientèle du Parc, il a fait son temps, affirme Robert Bisson.
«Ancien chalet construit en 1930, la bâtisse est aujourd’hui en décrépitude», soutient celui qui espère la mise en chantier du nouveau pavillon en 2016.
Il est d’avis que ce projet contribuera à doubler l’achalandage au Parc, notamment par la diversification de l’offre de service liée à ses mandats d’écocitoyenneté, de conservation, et d’éducation à l’environnement.
Bon an, mal an, ils sont quelque 175 000 visiteurs à profiter des charmes de la rivière des Mille-Îles qu’Éco-Nature rend accessibles à travers ses activités écotouristiques.