L’atmosphère était romantique à l’occasion du deuxième concert de la saison 2023-2024 de l’Orchestre symphonique de Laval (OSL), mettant de l’avant les compositions de trois artistes actifs durant cette période musicale.
La période romantique s’étend pendant tout le 19e siècle et la musique y est caractérisée par l’importance accordée aux sentiments, les thèmes rêveurs ainsi que l’évolution du piano.
«La période romantique, c’est la période la plus près de mon cœur, exprime Andrew Crust, chef d’orchestre invité pour le concert Passions romantiques. Dans les périodes précédentes, l’accent n’était pas sur l’artiste individuel, mais sur la société et ses normes. La musique était créée pour une raison, pour l’église peut-être, ou pour un événement aristocratique, et l’émotion du compositeur n’avait pas sa place. Dans la période romantique, après la Révolution française, les émotions et idées personnelles ont pu s’épanouir.»
Frédéric Chopin
L’œuvre de Chopin sélectionnée pour ce concert est merveilleusement adaptée pour le piano, joué par le soliste spécialiste du compositeur romantique, Charles Richard-Hamelin. La pièce en question: le Concerto pour piano numéro un.
De cette pièce, les spectateurs se souviendront certainement du deuxième mouvement, où l’artiste rêve d’une belle soirée de printemps sous la lumière de la lune.
«C’est comme si le piano chantait avec une voix humaine, s’émerveille le directeur musical de l’Orchestre symphonique du Vermont. Charles est un artiste très sensible avec beaucoup de finesse.»
Fortement acclamé par la foule, le pianiste est d’ailleurs revenu sur scène pour un rappel, interprétant un doux morceau seul sur scène.
Robert Schumann
L’ouverture Manfred de Schumann est un choix plus audacieux de la part de l’OSL, comme il déroge des classiques symphonies habituellement interprétées.
Le morceau est inspiré de l’œuvre littéraire de Lord Byron, où le personnage principal est hanté par la mort de sa sœur, tant et si bien qu’il met fin à sa vie pour la rejoindre.
Ce passage très dramatique explorant le drame permet d’apporter une balance dans un programme où les autres pièces sont plus légères et empreintes d’émotions positives.
Felix Mendelssohn-Bartholdy
Finalement, le concert s’est complété sur les notes de la Symphonie numéro quatre de Felix Mendelssohn-Bartholdy, une œuvre tout en intensité.
«J’aime beaucoup le premier mouvement, témoigne le chef d’orchestre. Mon cœur bat très vite quand je dirige la musique de Mendelssohn, car c’est un tempo très rapide, plein d’énergie et athlétique. C’est agréable à jouer.»
L’Italienne est inspirée d’un voyage en Italie qu’a fait le compositeur. Le deuxième mouvement rappelle un cortège funéraire observé à Naples alors que le final est une Tarentelle, danse frénétique de l’époque nommée après la tarentule.
L’OSL peut définitivement se dire mission accomplie, puisqu’il a réussi avec brio à transmettre la passion et les vastes émotions comprises dans ce programme difficile, mais stimulant.
Prochain concert
Le prochain événement de l’OSL est son célèbre concert des fêtes intitulé L’OSL en fête.
La soirée musicale aura lieu le mercredi 6 décembre à la salle André-Mathieu.