Alors que des conditions difficiles compliquaient la tâche des athlètes, la Lavalloise Virginie Chénier a terminé 57e à l’épreuve individuelle de l’arc recourbé aux Championnats du monde de tir à l’arc.
Cet été, la compétition était disputée la semaine dernière à Berlin.
L’archère de Chomedey avait d’abord pris le 52e échelon des qualifications en raison de ses 623 points.
Elle s’est ensuite mesurée à l’Espagnole Irati Unamunzaga Altuna au premier tour.
Cette dernière a pris les devants à la volée initiale, puis elle a doublé son avance en remportant la deuxième manche par un seul point.
Virginie Chénier tirait ainsi de l’arrière 4-0 lorsqu’elle s’est inscrite au pointage, ayant le dessus 23-22 à la troisième ronde.
Son adversaire a fermé les livres dans une quatrième manche très serrée, alors que la victoire s’est encore une fois jouée par un seul point.
«Il y a eu de la pluie chaque jour et quand la pluie va à l’horizontale, ce n’est pas de bonnes nouvelles pour nous, a souligné Virginie Chénier à Sportcom. En qualification, les vents étaient gérables, mais la journée des matchs, j’ai reçu une alerte météo de vents violents sur mon cellulaire. C’est un peu à pile ou face à ce moment-là et ce n’est pas allé de mon côté, même si ç’a été assez serré.»
La Tchèque Marie Horackova a été couronnée championne du monde à l’arc recourbé devant la Mexicaine Alejandra Valencia et la Japonaise Noda Satsuki.
Ajustement constant
L’histoire s’est répétée pour Virginie Chénier lors des deux épreuves par équipe.
«Dans ce genre de situation, tu dois surtout te rappeler que c’est la même chose pour tout le monde. Le vent n’est pas juste là pour toi, il est là pour les autres compétiteurs aussi. Ce sera la personne qui peut mieux le gérer, ou qui aura un peu plus de chance qui va gagner », a-t-elle résumé, par voie de communiqué.
La Lavalloise a uni ses efforts à ceux de Kristine Esebua et Stephanie Barrett au tournoi par équipe chez les femmes.
Ensemble, elles ont cumulé 1830 points lors des qualifications et ont manqué le premier tour éliminatoire par deux points. Elles ont pointé au 25e rang du classement final.
Virginie Chénier a ensuite tiré à l’épreuve mixte en compagnie de Crispin Duenas et Eric Peters, avec qui elle a totalisé 1282 points bons pour la 23e place en qualification.
Au premier tour, le trio canadien a perdu 6-0 contre les Britanniques et a terminé au 17e rang.
Nouvel entraîneur
Après la Coupe du monde de Medellin, en juin dernier, la Lavalloise disait travailler sur la nouvelle approche instaurée par l’entraîneur Ron Van der Hoff, en poste depuis janvier.
Elle a senti une différence à Berlin et souhaite continuer à travailler sa technique, peu importe les conditions météorologiques.
«Il y avait des défis supplémentaires aux mondiaux. Tu ne veux pas te laisser distraire par la météo, même s’il y a une bourrasque au moment où tu décoches. Tu dois aussi tirer rapidement avant que les vents changent pour ne pas toujours recommencer ton ajustement », a résumé l’athlète de Laval.
L’événement s’est néanmoins conclu de belle façon pour Virginie Chénier et l’équipe canadienne.
L’Ontarien Eric Peters a conclu sur la deuxième marche du podium à l’arc recourbé. En avance 2-0 durant la finale, il s’est finalement avoué vaincu 6-4 face au champion en titre, le Turc Mete Gazoz.
«C’était super! On était là sous la pluie pour l’encourager en finale. C’est aussi toute sa progression cette saison qui est géniale», a raconté Chénier, toujours dans la même communication aux médias.
Selon elle, l’arrivée de Ron Van der Hoff au sein du programme a eu un bel impact dans ce résultat.
«C’est bien d’avoir du changement et d’essayer des choses différentes. Notre entraîneur a beaucoup d’expérience, il nous apporte toutes ses connaissances et on a confiance en lui. Toute l’équipe nationale va dans la bonne direction.» (Source: Sportcom)