Le condo que Gilles Vaillancourt possédait au 9e étage de l’immeuble Le Versailles, à l’île Paton, est enfin sur le marché.
La Ville en a confié la vente à l’agence immobilière Royal Lepage Le Carrefour qui, depuis le 1er mars, l’affiche sur son site à 875 000 $.
Cette mise en marché survient plus de deux ans après que le maire déchu eut accepté de remettre, entre autres, les clés de son luxueux condo au terme de longues négociations entre ses avocats et les procureurs du Service des affaires juridiques de Laval.
Alors estimé à 1 M$, le condo situé au 4500, Promenade Paton faisait partie de l’entente rendue publique le 1er décembre 2016 selon laquelle M. Vaillancourt remboursait à la Ville l’équivalent de 8,6 M $, dont plus de 7 M$ en provenance de comptes bancaires suisses.
Ce jour-là, l’ancien maire avait plaidé coupable à des accusations réduites dans la foulée de la corruption et collusion dans l’octroi de contrats publics érigées en système sous son règne, écopant ainsi d’une peine de six ans de prison.
Mise en marché
«Le prix affiché de 875 000 $ a été fixé par le Service de l’évaluation de la Ville basé sur un rapport d’évaluation externe et en collaboration avec l’agente inscripteur», explique la porte-parole de la Municipalité, Sarah Bensadoun.
C’est à la suite d’une invitation lancée auprès d’agents immobiliers actifs dans ce secteur huppé de Laval que la courtière immobilière Rachel Blain a obtenu le mandat, le mois dernier.
«Avant de procéder à la vente du condo de Gilles Vaillancourt, la Ville devait modifier la règlementation en vigueur afin de pouvoir vendre la propriété de gré à gré au lieu de procéder par appel d’offres public», poursuit Mme Bensadoun.
C’est donc «par souci d’efficacité et pour maximiser le prix de vente» que le conseil municipal entérinait le 4 décembre dernier la modification au règlement L-12059.
Toujours selon la porte-parole de la Ville, le processus de vente par appel d’offres aurait «limité grandement le nombre d’acheteurs potentiels», considérant les nombreuses contraintes qui s’y rattachent.
Quant à l’ancien propriétaire du condo, Gilles Vaillancourt, rappelons qu’il a obtenu sa libération conditionnelle totale en décembre 2018, lui qui 12 mois plus tôt avait quitté sa cellule à la faveur d’un foyer de transition, où il jouissait depuis ce temps d’une semi-liberté.