La Société de transport de Laval (STL) abolira 41 postes en raison des coupures prévues dans le budget 2024 de la Ville de Laval qui sera déposé la semaine prochaine.
Parmi ceux-ci, 31 sont des postes non comblés ou des départs à la retraite non remplacés. Les 10 autres emplois étaient occupés par des employés de fonction administrative.
«Nous avons fait le choix de procéder à l’abolition de ceux qui auraient le moins d’impact potentiel sur la réalisation de notre mission STL, précise la conseillère aux communications et affaires publiques de l’organisation Anne-Sophie Harrois. Les emplois directement liés à la livraison du service sont donc maintenus. L’offre de service à la clientèle n’est pas non plus affectée par cette décision.»
Plus précisément, les postes coupés étaient liés à «des postes dits administratifs et reliés à la réalisation de projets», affirme Mme Harrois.
Pour l’instant, la STL ne prévoit aucune autre coupure pour l’exercice financier 2024.
Rappelons que la société de transport lavalloise comptait 1133 employés selon le dernier rapport annuel fourni en 2022. Parmi ceux-ci, environ 640 étaient des chauffeurs.
Situation précaire
Plus tôt en décembre, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui englobe la STL, le Service de transport de Montréal, exo et le Réseau de transport de Longueuil, avait présenté son cadre financier 2024.
On y dévoilait déjà un manque à gagner de 203,5 M$ pour les sociétés de transport.
L’ARTM a ainsi alloué de nouvelles sommes non récurrentes prévues au développement des services et au maintien d’actifs de l’ordre de 165,5 M$ pour équilibrer le cadre. Une réduction additionnelle des dépenses des organismes publics de transport collectif, ainsi qu’une contribution supplémentaire des municipalités de la région de 36,4 M$ ont également dû être consenties pour boucler l’exercice.
«C’est un peu comme un pansement pour l’année 2024, mentionnait Benoit Gendron, directeur général de l’ARTM, par communiqué. La bonne nouvelle, c’est qu’on évite les coupes de services tant redoutées. C’était notre priorité à tous.»
On estimait aussi qu’une table de travail réunissant l’ARTM, le ministère des Transports et de la Mobilité durable et la Communauté métropolitaine de Montréal devrait être rapidement mise en place afin d’identifier des sources de financement pérennes et prévisibles pour la période 2025-2029.
«Le cadre budgétaire 2024 permettra tout juste de maintenir un niveau d’offre de service comparable à ce qui prévalait en 2023. Nous sommes tout de même contraints d’hypothéquer l’avenir en réallouant des sommes non récurrentes», complétait M. Gendron.