En ce début d’année électorale, le Courrier Laval a fait le tour des trois partis représentés au conseil municipal afin de connaître les grands enjeux qui devraient teinter leur programme et animer la prochaine campagne.
Du côté du parti au pouvoir, le Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers affirme que les secteurs d’activités les plus touchés par la pandémie de même que les citoyens les plus vulnérables continueront de retenir l’attention au cours des prochains mois.
«C’est certain que ça va se refléter dans la campagne à l’automne», indique le vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer, au nom du chef du parti Marc Demers qui, en début de semaine, réduisait sensiblement ses activités pour des raisons familiales.
L’environnement occupera également une place importante dans le programme du parti.
«Ça reste l’enjeu du siècle à mon avis, un grand enjeu de société. On a fait de bonnes avancées dans les dernières années et on entend continuer dans le même sens», poursuit-il avant d’ajouter qu’à court terme, la pandémie demeurera la priorité.
«Des finances publiques en bonne santé nous donnent les moyens d’agir, la latitude et la marge de manœuvre pour répondre à la sortie de crise», précise l’élu responsable des finances et du développement économique tout en ajoutant que Laval tire plutôt bien son épingle du jeu à ce chapitre en comparaison aux autres régions du Québec.
Parti Laval
Candidat à la mairie, le leader de Parti Laval – Équipe Michel Trottier articulera son programme et sa campagne autour des services de proximité, qu’il juge plus indiqués que jamais en ces temps pandémiques.
«C’est dans notre ADN, dit Michel Trottier. Je tiens absolument à redonner aux Lavallois des infrastructures sportives, culturelles et vertes (boisés, îles) de proximité pour lesquelles Laval est en déficit».
Il met en opposition ces équipements excentrés aux investissements dans les grands projets au centre-ville. «Laval est la ville de 100 000 habitants et plus ayant le moins d’arénas et de piscines intérieures per capita au Québec. Ce n’est pas la Place Bell qui a changé la donne ni le complexe aquatique qui va la changer», poursuit le chef de l’opposition qui déplore que des Lavallois doivent se rendre à Terrebonne, Saint-Eustache et Montréal pour s’adonner à la pratique de leur sport.
Dans la même foulée, M. Trottier veut mettre en place des conseils de quartier, un moyen d’«impliquer davantage les conseillers municipaux dans la gestion des affaires courantes en collaboration avec les citoyens».
Action Laval
Pour la leader de la seconde opposition à l’hôtel de ville et candidate à la mairie sous les couleurs d’Action Laval – Équipe Sonia Baudelot, la principale intéressés fera campagne sous l’enseigne de la «qualité de vie des Lavallois» et l’«imputabilité» des élus.
Cette qualité de vie, dit-elle, passe notamment par un meilleur état de la chaussée du réseau routier local, des trottoirs déneigés et déglacés en hiver et un réseau de pistes cyclables sécuritaires. Il s’agit-là d’un véritable enjeu pour bien des Lavallois selon ce qu’elle «voit» et «entend» sur le terrain.
En termes de gestion des finances publiques, elle s’engage à ce que «chaque dollar dépensé» sous une administration Baudelot soit «bien investi et à la bonne place».
Citant le complexe aquatique dont les travaux sont suspendus depuis 2018 en raison d’un dépassement de coûts, Mme Baudelot dit vouloir en finir avec l’improvisation entourant les grands projets.
Quant à l’appareil municipal, elle procéderait à gel d’embauche lors d’une première année au pouvoir, rappelant au passage que le poids de la fonction publique municipale a bondi de plus d’un millier d’employés sous la présente administration pour atteindre quelque 4150 employés en 2021.
Rappelons que les Lavallois seront appelés aux urnes le dimanche 7 novembre 2021.