La décision de construire une école dans le boisé du Trait-Carré «soulève de nombreux questionnements» au Parti Laval alors que son chef intérimaire, Claude Larochelle, somme la Ville de «faire ses devoirs avant de détruire un autre milieu naturel».
Dans un communiqué publié le 19 janvier, le leader de ce groupe d’opposition rappelle que le boisé en partie sacrifié «n’est même pas dans le secteur convoité» par le Centre de services scolaire de Laval (CSSL) qui, à l’origine, était à la recherche d’un terrain situé au sud-est des boulevards Saint-Martin et Laval afin de répondre à la croissance de la clientèle dans Laval-des-Rapides.
«De réels efforts ont-ils été déployés pour trouver une alternative au choix de l’emplacement de la future école ? Le boisé du Trait-Carré est-il la seule option qui a été offerte au Centre de services scolaire de Laval ? Des scénarios A, B et C ont-ils été évalués ?» questionne celui qui demeure «sous l’impression que le strict minimum a encore une fois été fait par l’administration du maire Boyer» pour tenter de préserver l’intégralité d’un des derniers milieux naturels au centre-ville
Impatiente de savoir
Collègue de Claude Larochelle, la conseillère municipale dans Marc-Aurèle-Fortin, Louise Lortie, estime que «lorsqu’il est question d’environnement [et] de protection de nos milieux naturels, il ne devrait pas y avoir de compromis».
Ex-présidente de la défunte Commission scolaire de Laval, aujourd’hui transformée en Centre de services scolaire, Mme Lortie se dit «impatiente de connaître les motifs de l’administration de M. Boyer qui ont menés à cette décision» de céder jusqu’à 15 % du boisé pour y accueillir une école primaire.
Retour en arrière
Évoquant la tentative avortée il y a 5 ans de vendre 55 % du boisé du Trait-Carré au Fonds immobilier FTQ pour 17,5 M$, Louise Lortie juge que «l’option de sacrifier le poumon vert du centre-ville de Laval [re]vient vite sur la table».
N’eût été d’une crise politique qui avait divisé le caucus du parti au pouvoir et ainsi relégué l’ancien maire Marc Demers au rang de minoritaire tout au cours de l’été 2018, des tours d’habitation occuperaient aujourd’hui plus de la moitié de cet îlot de fraîcheur enclavé par les boulevards Laval, Saint-Martin, de l’Avenir et le chemin du Trait-Carré.
On se rappellera l’assemblée municipale du 7 août 2018 où les élus avaient tranché à 12 voix contre 8 pour la préservation intégrale du boisé du Trait-Carré.
Incidemment, lors de la séance du conseil du mois dernier, le citoyen Pierre Anthian – grand défenseur de cet espace naturel – est revenu sur ce vote historique de 2018, saluant au passage les élus autour de la table Aline Dib, Sandra El-Helou, Jocelyne Frédérick-Gauthier, Aglaia Revelakis, David De Cotis, Vasilios Karidogiannis, Paolo Galati et Claude Larochelle qui avaient permis à l’époque de sauver l’entièreté du boisé du Trait-Carré.
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