«On veut les informer d’un point de vue scientifique avec des preuves, études cliniques et articles», explique celui qui, au courant des 25 dernières années, a développé 4 sociétés exportées à l’internationale dans le domaine des sciences de la vie.
«Si la cliente a une condition particulière et que nous n’avons pas les produits pour celle-ci, alors on leur dit de ne pas les recommander, ajoute-t-il. Ce n’est pas un pitch marketing qu’on leur fait. C’est de la vraie science et on élève le débat.»
Le titulaire d’un doctorat en physiologie endocrinologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval témoigne avoir vu l’industrie pharmaceutique gagner en crédibilité au fil des années en partie grâce à sa contribution dans le domaine.
«On a réussi et on était les plus référencés par les médecins aux États-Unis», ajoute-t-il.
Philantropie planifiée
Dr Dupont est également un grand philanthrope, ayant lui-même sa propre fondation. À 50 ans et en pleine santé, il a déjà écrit son testament social.
Depuis sa jeune vingtaine, il fait don de son temps et son argent pour soutenir généreusement une variété de causes en éducation, santé, culture et pour l’enfance.
Il a récemment décidé de parler publiquement de la planification de ses dons, une idée à laquelle il croit sérieusement, et ce, au risque de se faire solliciter de part et d’autre. Lorsqu’il décèdera, il a déjà planifié léguer 5 M$ à huit causes différentes.
Il lance un appel à la générosité de tous pour améliorer le sort de la société grâce à la philanthropie, particulièrement celle après la fin de la vie d’une personne.
«Ce que je veux, c’est que tous mettent l’épaule à la roue en prenant une cause qui leur tient à cœur, déclare-t-il. Et ce, sans vider leurs poches et en donnant un maximum de 10 %. Ne brimez pas votre famille, vos enfants, mais par contre, prenez une cause et donnez-y un coup de pouce.»
Évidemment, plus on prend la décision jeune pour de la philanthropie planifiée, plus ça rapporte au bout du compte. Ce choix ne se fait aucunement sur son lit de mort, en convient Dr Dupont.
Effet d’entraînement
Éric Dupont voit en la philanthropie planifiée un mouvement d’entraînement, prenant en exemple son don d’un million en legs testamentaire qu’il fera à l’Université Laval. Cette idée a permis récemment de faire naître le «Club des cent associés».
«Il va y avoir 100 personnes qui feront comme moi, c’est-à-dire donner 1 M$ par la philanthropie planifiée, dévoile-t-il. Mais ce n’est pas tout, car il y a plein de gens qui peuvent donner de plus petits montants.»
Il croit fermement que cette idée fera boule de neige et sera monnaie courante au Québec, d’ici les prochaines années. Le mouvement est également parti à l’Hôpital Laval de Québec, de même qu’au Musée national des beaux-arts du Québec, ce qui permet une pérennité dans leur financement, tout en le faisant fructifier.
En deux décennies, le scientifique a donné plus de 1 M$ de son propre argent, en plus d’avoir distribué des millions de dollars par le biais de sa fondation.
«On continue, ma famille et moi, à donner plus de 100 000 $ par année avec celle-ci», indique-t-il.