Avec son épouse, Marie-Paule Gauvin, le citoyen est un habitué de ce restaurant de quartier.
«On habite à un quart de mille et nous revenions de magasiner dans Saint-Laurent, raconte le résident de Sainte-Dorothée. J’ai tout mangé mon assiette et ne me souviens plus de rien jusqu’à mon réveil sur une civière portée par des policiers.»
«Mon mari est tombé de sa chaise sur le côté en faisant tomber pas mal de vaisselle avec lui, de continuer Mme Gauvin. Je lui ai donné quelques claques, sans résultat. Une chance que nous étions au restaurant et que Jean-David était là. Sans ça, je n’aurais rien pu faire et mon mari serait mort.»
Quelques minutes pour faire la différence
«Une heure plus tôt, ma mère m’avait appelé pour m’inviter à se joindre à elle et une amie, en sachant que j’adore les déjeuners, de poursuivre Jean-David Ah-Ki. On venait à peine de recevoir nos cafés quand nous avons entendu plusieurs assiettes se fracasser par terre.»
Le finissant en Prévention incendie du Collège Montmorency remarque un attroupement qui lui bloque la vue. Quand il repère une serveuse au téléphone, sa curiosité l’emporte. Il se lève, vite suivi par sa mère. Jean-David découvre l’homme étendu par terre et son épouse paniquée.
« »Avez-vous besoin d’aide? ai-je commencé à dire. Je suis pompier. » À ces mots, tout le monde s’est écarté et éloigné. Soudainement, je me suis senti seul au monde. C’était ma première expérience de sauvetage. J’ai d’abord pensé que le monsieur s’était étouffé.»
Le jeune Ah-Ki se ressaisit vite. Il répète fréquemment diverses techniques de réanimation apprises au fil de sa formation depuis trois ans. Il assoit M. Gauvin et lui passe les mains autour de la poitrine pour appliquer une pression. Le cou s’affaisse. L’air ne passe plus.
«J’ai recouché le monsieur sur le dos et pris son pouls, se souvient-il. Il n’en avait pas. Ma mère lui tenait la tête pour éviter qu’il se blesse. Avec un gant, j’ai tenté de dégager sa gorge avant de comprendre ce qui s’était passé. Un ACV. Sans défibrillateur, j’ai débuté une manœuvre pour contrer l’arrêt cardiaque. J’ai massé sans arrêt.»
Conclusion inespérée
Dix minutes plus tard, les secours ont fait irruption. Des policiers ont coupé le chandail, installé leur appareil et administré trois électrochocs avant l’arrivée de l’ambulance. Le pouls se faisait toujours attendre. Après un autre effort, Raymond Gauvin a eu une première réaction et repris vie, sous une salve d’applaudissements des clients et du personnel témoins de l’exploit du jeune homme, relevé par les policiers et paramédics.
«Je suis fier de ne pas avoir stressé et d’être resté en contrôle, confie Jean-David. Ç’a confirmé que le métier de pompier est fait pour moi. Surtout, je suis heureux de voir M. Raymond vivant et heureux, de savoir qu’il pourra passer les fêtes avec sa famille.»
Le 8 décembre, la famille Gauvin a tenu à rencontrer, remercier et féliciter son héros sur les lieux même de l’incident.
«Jean-David apparaît comme étant un jeune homme d’action et de cœur, d’affirmer Lynda, l’une des filles de M. Gauvin. Il a contribué à sauver la vie d’un homme bon, sage et généreux. Nous avons toujours été une famille tissée très serrée et cet évènement nous a grandement ébranlés.»
«J’ai toujours eu confiance en mon fils, de souligner Sandra Merritt. J’ai ressenti sa peur de ne pas y arriver, mais Jean-David est demeuré concentré. C’est une grande fierté pour la mère que je suis.»
«Il n’y a pas de mots pour décrire l’ampleur de notre bonheur, d’ajouter Brigitte Gauvin. Mon père est un homme de peu de mots, mais il ne peut pas être plus heureux que de pouvoir continuer à voir ses enfants, petits-enfants et prendre des marches avec son chien.»
Raymond Gauvin avait déjà subi plusieurs infarctus par le passé. Sorti de l’hôpital en une semaine, il est en attente d’une opération afin de remplacer une valve cardiaque.
Le 8 décembre, la famille Gauvin a tenu à rencontrer, remercier et féliciter son héros et ses parents sur les lieux même de l’incident. ©Photo – Photo gracieuseté
Avec son épouse, Marie-Paule Gauvin, le citoyen est un habitué de ce restaurant de quartier.
«On habite à un quart de mille et nous revenions de magasiner dans Saint-Laurent, raconte le résident de Sainte-Dorothée. J’ai tout mangé mon assiette et ne me souviens plus de rien jusqu’à mon réveil sur une civière portée par des policiers.»
«Mon mari est tombé de sa chaise sur le côté en faisant tomber pas mal de vaisselle avec lui, de continuer Mme Gauvin. Je lui ai donné quelques claques, sans résultat. Une chance que nous étions au restaurant et que Jean-David était là. Sans ça, je n’aurais rien pu faire et mon mari serait mort.»
Quelques minutes pour faire la différence
«Une heure plus tôt, ma mère m’avait appelé pour m’inviter à se joindre à elle et une amie, en sachant que j’adore les déjeuners, de poursuivre Jean-David Ah-Ki. On venait à peine de recevoir nos cafés quand nous avons entendu plusieurs assiettes se fracasser par terre.»
Le finissant en Prévention incendie du Collège Montmorency remarque un attroupement qui lui bloque la vue. Quand il repère une serveuse au téléphone, sa curiosité l’emporte. Il se lève, vite suivi par sa mère. Jean-David découvre l’homme étendu par terre et son épouse paniquée.
« »Avez-vous besoin d’aide? ai-je commencé à dire. Je suis pompier. » À ces mots, tout le monde s’est écarté et éloigné. Soudainement, je me suis senti seul au monde. C’était ma première expérience de sauvetage. J’ai d’abord pensé que le monsieur s’était étouffé.»
Le jeune Ah-Ki se ressaisit vite. Il répète fréquemment diverses techniques de réanimation apprises au fil de sa formation depuis trois ans. Il assoit M. Gauvin et lui passe les mains autour de la poitrine pour appliquer une pression. Le cou s’affaisse. L’air ne passe plus.
«J’ai recouché le monsieur sur le dos et pris son pouls, se souvient-il. Il n’en avait pas. Ma mère lui tenait la tête pour éviter qu’il se blesse. Avec un gant, j’ai tenté de dégager sa gorge avant de comprendre ce qui s’était passé. Un ACV. Sans défibrillateur, j’ai débuté une manœuvre pour contrer l’arrêt cardiaque. J’ai massé sans arrêt.»
Conclusion inespérée
Dix minutes plus tard, les secours ont fait irruption. Des policiers ont coupé le chandail, installé leur appareil et administré trois électrochocs avant l’arrivée de l’ambulance. Le pouls se faisait toujours attendre. Après un autre effort, Raymond Gauvin a eu une première réaction et repris vie, sous une salve d’applaudissements des clients et du personnel témoins de l’exploit du jeune homme, relevé par les policiers et paramédics.
«Je suis fier de ne pas avoir stressé et d’être resté en contrôle, confie Jean-David. Ç’a confirmé que le métier de pompier est fait pour moi. Surtout, je suis heureux de voir M. Raymond vivant et heureux, de savoir qu’il pourra passer les fêtes avec sa famille.»
Le 8 décembre, la famille Gauvin a tenu à rencontrer, remercier et féliciter son héros sur les lieux même de l’incident.
«Jean-David apparaît comme étant un jeune homme d’action et de cœur, d’affirmer Lynda, l’une des filles de M. Gauvin. Il a contribué à sauver la vie d’un homme bon, sage et généreux. Nous avons toujours été une famille tissée très serrée et cet évènement nous a grandement ébranlés.»
«J’ai toujours eu confiance en mon fils, de souligner Sandra Merritt. J’ai ressenti sa peur de ne pas y arriver, mais Jean-David est demeuré concentré. C’est une grande fierté pour la mère que je suis.»
«Il n’y a pas de mots pour décrire l’ampleur de notre bonheur, d’ajouter Brigitte Gauvin. Mon père est un homme de peu de mots, mais il ne peut pas être plus heureux que de pouvoir continuer à voir ses enfants, petits-enfants et prendre des marches avec son chien.»
Raymond Gauvin avait déjà subi plusieurs infarctus par le passé. Sorti de l’hôpital en une semaine, il est en attente d’une opération afin de remplacer une valve cardiaque.