Par la voix de David De Cotis, vice-président du comité exécutif et président de la STL, la Ville de Laval donne le feu vert au projet, évalué à près de 600 M$, et estime qu’il est justifié par la place laissée au transport collectif. En effet, celui-ci prévoit des voies réservées aux autobus à partir de l’autoroute 440 jusqu’au boulevard Saint-Martin, alors que la configuration actuelle ne le permet pas.
Covoiturage
Dans le projet présenté, l’entrepreneur, le ministère des Transports (MTQ), n’envisage pas d’ouvrir les voies réservées au covoiturage, tel que le demandait Guy Garand, directeur général du CRE de Laval, lors de la première partie des audiences, en septembre.
La Ville a donc émis la recommandation que le Ministère mène un projet-pilote prévoyant l’accessibilité des voies réservées au covoiturage. Elle aimerait que cette mesure soit effective pendant les périodes de pointe, afin d’en évaluer la sécurité. Par ailleurs, la Ville précise que la Communauté métropolitaine de Montréal (CCM) émet le même souhait dans son mémoire déposé au BAPE.
D’autres alternatives
Le CRE de Laval soutient que «l’analyse derrière l’argumentation du ministère des Transports du Québec est incomplète et qu’elle est le résultat d’une vision de l’aménagement du territoire complètement dépassée».
Si l’organisme est d’avis que le projet de parachèvement ne règlera pas le problème de la congestion routière à moyen et long terme, il s’interroge sur le coût de celui-ci en période d’austérité gouvernementale.
Il propose plutôt un boulevard urbain, ainsi que l’implantation de voies réservées sur tout le réseau autoroutier et les principales artères de la région métropolitaine de Montréal pour les transports collectif et actif ainsi que le covoiturage.
Chaussée phonoabsorbante
Éco-Nature donne son aval au projet, car il reconnaît le besoin d’accroître la fluidité du transport entre Laval et la Rive-Nord. Toutefois, l’organisme souhaite que le parachèvement «tienne compte de la richesse et de la fragilité des milieux naturels de même que de leur vocation et leur importance au sein de la collectivité», peut-on lire dans le mémoire. Il émet à la Commission des recommandations, entre autres, de réduire la pollution sonore avec l’utilisation d’une chaussée phonoabsorbante, comme il se fait déjà en Suisse. Il demande également de considérer les recommandations proposées par le CRE de Laval.