Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) s’indigne du fait que des femmes handicapées se voient refuser des mammographies en raison de leur condition physique.
Ayant fait l’exercice de vérification en 2014 et 2017, le regroupement a appelé de nombreuses cliniques de dépistage désignées (CDD) du programme québécois de dépistage du cancer du sein.
Pour l’exercice de 2021, le RAPLIQ a poussé son enquête jusqu’à vérifier avec les centres se trouvant en milieu hospitalier, ce qui, selon les cliniques privées, représentait la solution pour les femmes en fauteuil roulant.
Celui-ci a été forcé de constater que cette discrimination est toujours présente dans les CDD.
De plus, l’organisation croit que la justification des refus était inadéquate, notamment en mentionnant que les appareils ne s’abaissaient pas ou qu’il fallait absolument les transférer à un petit tabouret.
Selon ce que révèle le RAPLIQ par voie de communiqué, des propos qualifiés d’humiliants ont également été entendus tels qu’«il faut être apte à se tenir debout.»
«Chaque jour qui passe diminue les chances de diagnostiquer un cancer à temps pour le soigner, fait remarquer le RAPLIQ. Le refus systématique des CDD les condamne.»
Contexte
En 2014, le RAPLIQ avait téléphoné à toutes les cliniques de dépistage désignées du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Parmi elles, 14 avaient catégoriquement refusé qu’une femme en fauteuil roulant se présente à leur clinique afin de passer une mammographie, et ce, bien que lesdites cliniques étaient accessibles.
Pour cette raison, le regroupement avait manifesté ouvertement leur mécontentement, ce qui avait engendré qui avait été entendu par le MSSS.
Pourtant, en 2017, celui-ci avait appelé aux 97 cliniques du programme québécois de dépistage du cancer du sein.
À ce moment, des réponses négatives ont encore été reçues.
(J.B.)