Le Lavallois David Lemieux a annoncé, le 13 août, qu’il prenait sa retraite de la boxe professionnelle.
«J’ai accompli beaucoup pendant ma carrière, a-t-il mentionné par communiqué. J’ai réalisé mon rêve d’être champion du monde, j’ai offert aux fans des combats excitants en acceptant tous les défis que l’on m’a proposés. J’ai dédié mon quotidien à l’entraînement, à la boxe, et maintenant, j’ai envie de profiter de chaque moment avec ma famille.»
L’ancien champion du monde IBF des poids moyens conclut son parcours avec 43 victoires en 48 combats, dont 36 par K.-O.
Parmi ses performances les plus significatives, notons sa victoire fracassante face à Gabriel Rosado en décembre 2014. Il s’agit alors d’une première prestation sur le prestigieux réseau HBO, et ce, devant une foule hostile. Ce gain lui avait permis de mettre la main sur la ceinture NABF.
Homme apprécié
Son combat de championnat du monde IBF face à Hassan N’Dam en juin 2015 où il l’envoya à 4 reprises au plancher au Centre Bell aura également marqué sa carrière professionnelle, tout comme son exploit de faire salle comble au Madison Square Garden en acceptant l’un de ses plus grands défis en carrière face au champion du monde unifié des poids moyens Gennady Golovkin.
«David, c’est le genre de gars qu’on aime parce qu’il est vrai, et qu’il a le cœur gros comme le Québec, note Camille Estephan, président de l’entreprise Eye of the Tiger. C’est un gars de défi comme il l’a démontré tout au long de sa carrière. Il a tout mon respect pour ce qu’il a réalisé, et encore plus aujourd’hui, de se retirer à ce moment-ci, en santé, au lieu de simplement s’accrocher au passé.»
Réputé pour sa force de frappe dévastatrice, Lemieux a ponctué sa carrière de victoires percutantes, notamment contre Gary O’Sullivan et Curtis Stevens. Le duel contre ce dernier pugiliste a d’ailleurs été nommé K.-O. de l’année en 2017 par The Ring Magazine.
«Je me souviens du petit bonhomme de 10 ans qui allait s’entraîner au vieux gymnase de Russ Anber à tous les jours avec tant de détermination, se remémore son entraîneur Marc Ramsay. Cette même détermination qui l’a mené quelques années plus tard au sommet du monde de la boxe. Je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que David a été un des boxeurs que j’ai aimé le plus entrainer au cours de ma carrière.»
Rappelons que le dernier combat de l’athlète de l’île Jésus a eu lieu en mai contre David Benavidez. Il s’était incliné dans cet affrontement pour le titre intérimaire des super-moyens de la WBC. (N.P.)