En février 2015, la Commission scolaire de Laval (CSDL) faisait l’acquisition de l’immeuble situé au 2100, rue Cunard, dans le but de le réaménager en centre pour adultes et formation professionnelle. Près de quatre ans plus tard, le projet n’avance pas comme souhaité.
«Nous ne sommes pas dans nos temps, admet Louise Lortie, présidente de la CSDL. On pensait que notre idée était tellement bonne qu’elle allait être acceptée rapidement.»
Ce projet, communément appelé le dossier Cunard, vise à remodeler la bâtisse, permettant ainsi de réorganiser les écoles secondaires accueillant présentement l’éducation aux adultes et la formation professionnelle dans le but d’y libérer près de 2000 places, l’équivalent d’un nouvel établissement d’enseignement.
Cunard
Cette initiative s’élève à un coût approximatif de 94 M$, ce qui a obligé l’administration de la Commission scolaire à passer par la section des projets majeurs d’infrastructures publiques du gouvernement, qui englobent tous les dossiers de 50 M$ et plus.
Au mois d’août, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) a débloqué un budget de 2 M$ pour que la Commission scolaire mette en place une étude de faisabilité sur cet ajout d’espace.
Pour l’instant, la présidente de la CSDL ne peut pas prédire la fin des échéances ni si le projet verra vraiment le jour. «De notre côté, nous croyons toujours que c’est une bonne idée, réplique-t-elle. […] Nous continuons de garder espoir.»
Du côté de Martin Roy, porte-parole de la Société québécoise des infrastructures qui accompagne la CSDL dans leur démarche, l’échéancier varie d’un projet à un autre.
Par ailleurs, l’achat de l’ancienne pharmaceutique au coût de 9 M$ par la Commission scolaire n’a toujours pas été remboursé par Québec. «On s’attendait au moins à être payé par le gouvernement, mentionne Louise Lortie. On pense que ce bâtiment-là, on l’a eu à petit prix et que sans cet achat nous n’aurions pas d’espace à exploiter.»
Clientèle
Cette démarche répond à la hausse d’élèves prévue au niveau secondaire. La rareté des terrains fait en sorte que la Commission scolaire a dû faire preuve de créativité.
Pourtant, son projet revient moins cher que la construction complète d’une école. «Acquérir des espaces pour développer, c’est difficile, explique Louise Lortie. Au total, nous prévoyons faire épargner tout au plus 40 M$ au gouvernement.»
D’ici 2023-2024, une hausse d’environ 4000 élèves est anticipée par le MEES, des chiffres pris en compte par la CSDL dans son calcul.
«Si le dossier Cunard vient à terme, nous estimons tout de même avoir besoin d’une école de plus», fait valoir la présidente. Autrement, un deuxième établissement devra être construit.
«Par contre, nous savons que les projections du MEES risquent de ne pas être exactes», mentionne-t-elle.
À court terme, pour pallier le manque d’espace, la Commission scolaire a installé 10 classes modulaires à l’école secondaire Poly-Jeunesse, dans Fabreville.
Alternative
Les terrains de soccer derrière le centre de formation Compétence 2000 appartiennent à la CSDL qui ne ferme pas l’idée de les réaménager en école secondaire.
«Toutefois, la Ville veut les conserver, raconte Louise Lortie. De notre côté, nous leur avons dit de nous trouver un terrain équivalent et nous allons leur échanger.»