«Comptez-vous faire quelque chose pour que les Lavallois puissent en être informés?» a-t-elle demandé au maire.
D’entrée de jeu, Marc Demers n’a pas exclu de passer le mot sur le site de la Ville, avant de rappeler que le conseil municipal avait adopté, en mars dernier, une résolution allant dans le sens des revendications du mouvement Laval Refuse, que dirigeait Mme Lajoie.
Entre autres, Ville de Laval y demandait au gouvernement d’obliger Hydro-Québec à remplacer par un compteur non émetteur tout compteur intelligent qui aurait été installé en dépit d’un refus dûment signifié à la société d’État ou, encore, à l’insu d’un abonné.
Pour la suite des choses, le premier magistrat a été on ne peut plus clair: «Hydro-Québec n’est pas très sensible [à nos demandes]. Je vous le dis: ne passez pas par un intermédiaire, qui est le maire; allez directement aux élus provinciaux».
Le pouvoir des Villes
Citant en exemple le maire de Saint-Constant, Mme Lajoie avait également demandé au maire Demers s’il serait prêt à imiter son geste, à savoir d’écrire aux ministres de la Santé, à Québec et Ottawa, afin que ceux-ci fassent pression pour que Santé Canada révise à la baisse les normes liées aux radiofréquences émises par les technologies sans fil.
À ce propos, une autre citoyenne, qui s’est définie comme une personne électro-sensible, a fait valoir un article de la Loi sur les compétences municipales, selon lequel les Villes auraient le pouvoir de resserrer cette limite à un niveau qu’elles jugent plus acceptable pour protéger ses citoyens.
«En 2007, Toronto a décidé d’abaisser la norme à un niveau 100 fois plus sévère que le niveau désuet du code 6 de Santé Canada», a expliqué Lucie Poisson.
Le maire Demers en a pris bonne note, affirmant qu’il allait s’enquérir de la position adoptée par la Ville reine.