Québec et Ottawa ont sorti le chéquier, finançant à parts égales les 20 M$ de fonds publics consentis à la ville de Laval pour la construction de son complexe aquatique sur le terrain voisinant avec le Cosmodôme.
Réunis le 18 juin sur le site où les fondations ont été coulées il y a trois ans, le premier ministre François Legault, sa ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, la ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, le lieutenant du Québec et leader du gouvernement Trudeau aux Communes, Pablo Rodriguez, et le maire Marc Demers s’accordaient tous pour dire que cet investissement ne pouvait arriver à un meilleur moment, rappelant que ces installations allaient favoriser un mode de vie actif, sain et inclusif.
Pour sa part, le premier ministre s’est dit «fier de participer à ce projet qui améliorera l’accessibilité à des infrastructures sportives de qualité pour les familles de Laval». Il a rappelé que «le sport, c’est bon pour la santé et pour le moral» tout en permettant aux «jeunes de se motiver et de rêver».
Programme partagé
Ce financement découle du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) du gouvernement du Québec, lequel s’inscrit dans le cadre du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada (PIIC) et de l’Entente bilatérale intégrée (EBI).
Doté d’une enveloppe de 294 M$, ce programme conjoint a fait l’objet de plus de 600 demandes à travers la province, dont moins du tiers ont été retenus.
«Laval a déposé un projet dans lequel il croyait vraiment et c’est ce projet», a indiqué la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, chargée de piloter ce programme. Elle a souligné «la mobilisation du milieu» derrière ce projet, précisant que les autorités municipales avaient «fait la démonstration que ça répondait aux besoins de la population».
À cet égard, le maire Demers a mentionné que «ce projet est désiré par la population lavalloise depuis des années pour ne pas dire des décennies».
D’autant plus que selon un sondage, a-t-il enchaîné, 3 Lavallois sur 10 s’adonnent à la natation. «C’est plus que le soccer, le hockey ou le football, a indiqué M. Demers, vantant au passage les vertus thérapeutiques de la pratique sportive. Ça va profiter à l’ensemble de la collectivité».
Relance
Ministre fédérale de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna a fait valoir que «l’heure est à la relance» en cette sortie de crise sanitaire et qu’«il est opportun d’investir dans des infrastructures qui encouragent l’activité physique et nous permettent d’accroître notre résilience à long terme».
Son collègue Pablo Rodriguez a renchéri: «La pandémie nous a montré que sortir de chez nous et faire de l’exercice, c’est fondamental à notre santé mentale. Ça va faire une différence concrète dans la vie des gens de Laval.»
Étapes à venir
Au terme d’un appel de qualification, la Municipalité relançait au début du printemps un appel d’offres public pour la construction du complexe aquatique, processus qui a toujours cours.
Numéro 2 de l’administration Demers, Stéphane Boyer soutient que l’ouverture des soumissions et l’octroi du contrat sont prévus d’ici la fin de l’été, ce qui laisse croire à une reprise des travaux cet automne, tout juste avant les élections.
Ainsi, dans un monde idéal, les Lavallois profiteraient de leur complexe aquatique vers la fin de 2024, le chantier nécessitant trois ans de travaux.
Rappelons qu’à l’automne 2018, l’administration Demers annulait l’appel d’offres lancé quelques mois plus tôt, en raison de soumissions dépassant de près de 50 % le budget de 61 M$ initialement estimé par la Ville.
À ce jour, la Ville a engagé 10 M$ dans ce projet dont les fondations ont été coulées au printemps 2018. Selon le programme triennal d’immobilisations, le complexe aquatique coûterait à terme 76 M$.
À lire ici la réaction du chef de l’opposition officielle, Michel Trottier.