Le chef de l’opposition, Michel Trottier, le leader au conseil d’Action Laval, Michel Poissant, et l’ex-vice-président du comité exécutif David De Cotis ne se sont pas faits prier pour commenter le règlement à l’amiable d’une poursuite de 66,3 M$ intentée en 2014 contre la Ville.
«Pour moi, c’est un fiasco sur toute la ligne, lance le conseiller municipal dans Marc-Aurèle-Fortin et candidat à la mairie pour le Parti Laval en 2021, Michel Trottier. Si on était aussi sûr de notre cause, pourquoi ne pas avoir été jusqu’au bout. C’est une capitulation pour sauver la face.»
L’entente hors cours qui sera soumise au vote des élus à l’assemblée du conseil de ce soir (mardi 5 mai) coûterait à la Ville, selon nos calculs, 13,6 M$.
«Les Lavallois sont encore victimes de la gestion arbitraire et de l’entêtement de Marc Demers, a indiqué pour sa part le conseiller de Vimont et chef au conseil de la seconde opposition, Michel Poissant. Cette somme représente deux ans de gel de taxes que les Lavallois auraient appréciée.»
Sur sa page Facebook, le conseiller de Saint-Bruno et bras droit de Marc Demers en 2014, David De Cotis, dénonce «une mauvaise gestion des fonds publics».
Il écrit: «En septembre 2014, après avoir convaincu le comité exécutif que ce projet [les Tours du Commodore] a été fait dans l’illégalité, Marc Demers transférait le dossier à l’Unité permanente anticorruption (UPAC), cependant [l’] UPAC n’a jamais vu la nécessité de contacter [le promoteur] Aldo Coviello.»
Joint par téléphone, il revient sur les événements: «Le maire nous a vendu de faux espoirs. « Faites-moi confiance. On a des informations privilégiées qu’on ne peut pas partager avec vous », disait-il au sujet de ses rencontres avec le Service juridique».
M. De Cotis accuse également Marc Demers d’avoir «manqué de courage politique», rappelant que le règlement hors cours intervenu entre les parties, le 17 mars, a mené à la suspension du procès le matin même où le maire devait témoigner.
Comme il l’avait fait la veille en évoquant le respect du processus démocratique en cour, le cabinet du maire a choisi de ne pas commenter, préférant attendre que le conseil se prononce sur l’entente. Ça se passera ce soir aux points 10.35, 10.36 et 10.37 de l’ordre du jour de l’assemblée municipale.