Les emblèmes de l’époque romantique, Chopin et Liszt, font un arrêt à l’église Sainte-Béatrice, à Auteuil, le vendredi 20 mai.
À la lueur des chandelles, la pianiste Alejandra Cifuentes-Diaz interprètera les œuvres les plus appréciées de ces illustres compositeurs, accompagnée de la narration du producteur Michel Corbeil.
Pour Michel Corbeil, le choix de Chopin était évident. «C’est un peu le maître du piano».
Selon lui, Chopin demeure l’un des compositeurs les plus aimés du public. Il partage le programme avec Liszt, son rival romantique dont le côté extraverti contraste avec celui plus intimiste de Chopin, explique Alejandra Cifuentes-Diaz.
Pour construire le spectacle, on a choisi les pièces qui touchent le plus le public et d’autres à découvrir.
«On veut que notre public passe une belle soirée, on choisit des œuvres qu’on sait qu’ils vont aimer», de dire la pianiste qui soutient que grâce aux moments poétiques où Michel Corbeil récite des anecdotes historiques avant les pièces, «le public non seulement sent la musique et peut apprécier la mélodie, mais y’a un contexte historique et aussi humain qui ressort de ça».
Place au recueillement
Selon Alejandra Cifuentes-Diaz, l’ambiance des chandelles permet un «moment d’intimité avec soi-même» alors que le faible éclairage ne permet pas de bien voir l’assistance. «On rentre dans un espace beaucoup plus intérieur», ajoute-t-elle.
Selon elle, le lieu apporte aussi un élément plus spirituel. L’église est «plus chaleureuse qu’une salle de spectacle, qui est plus froide», insiste le producteur. Les concerts sous les chandelles recréent aussi les mêmes conditions qu’à l’époque où Chopin se produisait en spectacle.
Le public rajeunit
Michel Corbeil organise les concerts sous les chandelles depuis 2001. «Les gens aiment la formule», assure-t-il. Bien que l’entreprise se concentre beaucoup sur les œuvres classiques, elle se diversifie avec des adaptations de musique de film et des pots-pourris d’artistes comme les Beatles.
Au départ, le public était plutôt âgé, mais la pianiste remarque un certain rajeunissement de celui-ci. Récemment, certains enfants ont même assisté au concert et «ils avaient l’air très contents d’être là», raconte-t-elle, «c’est un concert pour tout le monde».