«Il y a foule», a lancé Mme Allard, en faisant référence aux deux autres candidats en lice. «L’investiture approche, il y a des dépôts financiers à faire. Ça ne me tente pas.»
Relativement confiante
Ces en ces termes que l’avocate et résidente de Duvernay a justifié sa volte-face, le 23 juin en après-midi, à moins d’une semaine du scrutin. Le matin du même jour, Carole-Marie Allard avait accordé une entrevue au Courrier Laval, s’affichant relativement confiante dans ses chances de l’emporter. «Je suis la seule libérale qui a gagné ce comté [Alfred-Pellan] en 25 ans», avait-elle souligné. L’exploit remonte à 2000. Pour Mme Allard, l’investiture du 29 juin représentait un retour, cinq ans après une défaite face au député bloquiste Robert Carrier.
Deuxième fois
Ce n’est pas la première fois que Carole-Marie Allard jette l’éponge peu avant une course à l’investiture. Elle avait fait de même en décembre 2007, lors de l’investiture conservatrice dans Laval-Les Îles. Le retrait de sa candidature avait été communiqué au président de l’association conservatrice locale moins d’une heure avant l’assemblée.
«J’avais déposé ma candidature parce que je présumais de la suite des événements. Certaines attentes ne se sont pas concrétisées», a-t-elle expliqué le 23 juin en matinée, en laissant planer le mystère sur cette incursion chez les conservateurs.
Il semble qu’à cette époque aussi, la concurrence ait gêné Mme Allard. «Elle m’avait demandé de ne pas participer à la course, car elle considérait qu’il était préférable d’avoir un candidat francophone, se souvient Agop Evereklian, un polyglotte francophile originaire d’Arménie.
Lui-même ancien libéral, il avait remporté cette investiture conservatrice de 2007 dans Laval-Les Îles, pour ensuite mordre la poussière face à son ancienne patronne libérale, Raymonde Folco, aux élections fédérales de 2008.