«Nous étions en période de rénovation et nous sommes partis des besoins du milieu, explique Christine Dion, enseignante en adaptation scolaire au CQPEL. Dès la première journée d’école, le premier commentaire que nos élèves ont fait en arrivant était qu’ils ne retrouvaient dans l’école aucun local identifié ou signalisation pour se repérer et se sécuriser.»
Le projet est donc né de ce constat. Des prototypes d’affichage ont alors été proposés à la direction qui a immédiatement approuvé le projet. Depuis, ce dernier a grandi et est désormais enregistré légalement au sein de COOPSCO, une organisation de coopératives en milieu scolaire, qui chapeaute l’initiative en suggérant à ses membres une structure et des outils pour parvenir à leurs fins.
L’objectif du projet cadre parfaitement avec le programme dans lequel les élèves étudient, puisqu’il les forme à un métier semi-spécialisé. «Nous sommes une école dans laquelle il y a une alternance travail-études, ajoute Mme Dion. C’est considéré comme un tremplin à l’insertion à l’emploi.»
Expansion d’entreprise
Un conseil d’administration a été créé par les élèves et des comités sont également nés, notamment en marketing, finances, production et ressources humaines.
De fil en aiguille, la coopérative a su trouver des clients à l’extérieur de ses murs. Elle a offert ses services à l’école de l’Avenir et à la Commission scolaire de Laval (CSDL), de même qu’à une école primaire qui se montre également intéressée. La prochaine étape pour cette entreprise: intégrer des élèves d’autres classes du CQPEL en stage et acheter de la machinerie pour augmenter la production et ainsi desservir plus de clients par année.
Chacun son rôle
Tous ont des responsabilités en lien avec leurs forces et capacités, notamment établir des listes de priorités pour l’organisation, aller chercher des commandites, sans oublier le travail dans l’atelier de production des panneaux.
Vincent, le trésorier, a décidé de gérer les finances de la coopérative, étant donné ses aptitudes et son grand intérêt pour les mathématiques. Il fait également partie du comité marketing pour les présentations aux clients.
«J’ai quand même une bonne connaissance générale de tout ce qui est finances, reconnaît-il. Combien coûtent le nombre de panneaux, le liège, les cadrages… Je dois tout calculer cela.»
Soulignons que la Jeune Coop Pano-Déco a été lauréate d’une bourse de 350 $, le 8 mai, lors du Concours québécois en entrepreneuriat (CQE), dans la catégorie «entrepreneuriat étudiant».