L’Association canadienne des automobilistes (CAA) a réagit à la baisse récente des prix à la pompe, jugeant l’ajustement loin d’être suffisant pour le moment.
«Les marges prélevées au détail restent élevées et difficilement justifiables. Les consommateurs sont en droit de se questionner, puisque l’industrie est indéniablement plus prompte à augmenter ses prix qu’à les baisser », affirme l’organisme dans un communiqué.
Notons qu’en date du mardi 30 novembre, le prix moyen à la pompe dans la région de Laval était fixé à 145,5¢, supérieur au calcul de CAA-Québec, qui évalue qu’un prix réaliste devrait être de 142,6¢.
Rappelons que depuis le vendredi 26 novembre, les indicateurs pétroliers ont chuté de manière importante.
Analyse
Cette baisse soudaine s’explique notamment par l’incertitude au sujet du nouveau variant Omicron de la COVID-19 et par le fait que plusieurs pays qui détiennent une réserve stratégique de pétrole, dont les États-Unis, vont piger dans cette réserve afin d’augmenter l’offre de pétrole brut.
CAA estime ainsi que cette diminution des prix ne reflète pas la baisse de l’indicateur du coût d’acquisition.
La fixation des prix dans la province de Québec «ne correspond pas à cette chute importante des indicateurs pétroliers.
C’est particulièrement le cas à Québec où la marge prélevée au détail s’élève à environ 15,7 cents/litre (avec un prix affiché de 149,9 cents/litre) alors que la marge moyenne provinciale annuelle s’établit à 5,5 cents/litre», explique l’organisme fondé en 1913.
«Les automobilistes sont en droit de s’attendre à une plus grande diminution des prix affichés à la pompe, puisque les stations-service avaient promptement augmenté les prix lors des récentes hausses des divers indicateurs pétroliers, affirme également CAA, ajoutant que considérant le chemin inverse, le délai des essenceries a de quoi faire réfléchir, d’autant plus que les marges prélevées au détail actuelles sont trop élevées.» (B.L.)