Au cours des dernières semaines, la COVID-19 semblait perdre du terrain à Laval. Elle revient toutefois en force avec une augmentation de 53,50 % des cas actifs ayant été observée entre les 22 et 29 novembre.
Pour le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique à Laval, cette augmentation était attendue, notamment en raison du retour à l’intérieur pour la plupart de la population.
«Il y a eu une augmentation que je qualifie d’assez marquée, mais elle est survenue après une tendance à la hausse dans les autres régions, ce qui est l’inverse des derniers mois, ajoute-t-il. On sentait que ça s’en venait. Il faut s’attendre à noter ce genre d’augmentation dans les prochaines semaines.»
Les hospitalisations sont aussi en hausse, mais la situation demeure plutôt stable aux soins intensifs pour le moment, ce qui est encourageant pour le réseau de la santé.
«Ce n’est pas la même population qui est atteinte par le virus, note le Dr. Trépanier. La vulnérabilité de ces gens à être hospitalisés ou avoir des symptômes plus sévères sont moindres que la population qui était touchée l’an passé avant la vaccination. Il faudra tout de même surveiller la circulation des autres virus respiratoires cette année, comme l’influenza ou le virus respiratoire syncytial.»
Omicron
L’une des préoccupations des dernières semaines est le variant Omicron. Nouvellement arrivé de l’Afrique du Sud, il suscite plusieurs interrogations.
«Actuellement, on ne sait pas s’il est plus transmissible que le variant Delta, s’il cause des infections plus sévères ou si le vaccin est moins efficace contre cette mutation, énumère Dr. Trépanier. Lorsqu’on ne le sait pas, il faut être prudent et bien documenter ce qui se passe chez nous.»
Par ailleurs, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) travaille actuellement à répondre à l’ensemble de ces questionnements par des recherches en lien avec le variant Omicron. Les premiers résultats devraient être diffusés prochainement.
Temps des Fêtes
Le gouvernement du Québec devrait quant à lui annoncer les mesures prévues pour les Fêtes 2021 en cours de semaine. Selon le Dr Trépanier, cette attente s’explique par le souhait d’en apprendre davantage sur Omicron et les taux de transmission afin de prendre une décision éclairée.
«Ce sera un deuxième temps des Fêtes qui ne se vivra sûrement pas comme par le passé, mais qui ne sera pas comme l’an dernier non plus», estime-t-il.
Il rappelle aussi que, peu importe les décisions qui seront prises, il est important de continuer à respecter les règles sanitaires de base, telles que le lavage des mains, port du masque et la distanciation sociale.
«On a une population qui est vaccinée et les gens sont conscients des consignes sanitaires. Je demande à la population lavalloise d’être vigilante de ce côté. C’est important de pouvoir se rassembler et profiter de ces moments. Il faut juste le faire de façon sécuritaire et respecter les consignes», conclut le directeur de la santé publique à Laval.