Cet ajustement, qui signifie une augmentation de 29 %, a été entériné à l’unanimité par le conseil municipal, en décembre dernier.
En considérant les avantages sociaux, cette bonification salariale représente pour la Ville un coût annuel supplémentaire récurrent de 47 900 $.
Dans un rapport produit par le Service des ressources humaines, on explique que cette révision était devenue «nécessaire» en raison de «l’évolution des responsabilités attribuées à l’ombudsman, notamment le niveau de complexité et de l’analyse requise dans le traitement des demandes, le rôle de représentation des citoyens ainsi que le pouvoir d’intervention auprès de la Ville».
La valeur salariale du poste d’ombudsman a été établie à la suite d’une analyse comparative, tout en tenant compte de la structure salariale municipale.
Que trois au pays!
Soulignons que Me Nadine Mailloux appartient à un cercle sélect de trois ombudsmans de ville à travers tout le pays.
Laval s’est élevée au rang de Montréal et Toronto en 2013, alors qu’elle sabordait l’ancien Bureau de l’ombudsman, composé jadis d’une dizaine de commissaires bénévoles désignés par le conseil municipal.
Nommée par la Commission municipale du Québec, au moment où celle-ci exerçait les pouvoirs de tutelle à Laval, Me Mailloux occupe le poste de chien de garde et de rempart éthique de l’administration municipale depuis le 3 septembre 2013.
Coudées plus franches
Au printemps 2014, le conseil municipal a rehaussé les pouvoirs qui sont conférés à l’ombudsman.
Depuis, la titulaire de cette fonction a toute la liberté d’enquêter de sa propre initiative chaque fois qu’elle a des motifs raisonnables de croire qu’une personne ou un groupe de personnes a été lésé dans ses droits municipaux ou serait susceptible de l’être.
Il faut savoir que jusque-là, les plaignants devaient avoir préalablement «épuiser les recours judiciaires», comme le stipulait le règlement encadrant l’accès à l’ombudsman.
Me Mailloux, dont le contrat prévoit 20 heures de travail par semaine, est en poste pour un mandat de 5 ans, lequel n’est renouvelable qu’une seule fois.