Le jeu multijoueur est très populaire dans la sphère des jeux vidéo. Lorsque notre ado s’enferme dans sa chambre pour sauver le monde en collaborant avec d’autres jeunes de partout sur la planète pour résoudre des énigmes, lui tendre la main, ouvrir le chemin d’un immeuble désaffecté ou protéger son nouveau meilleur ami @cooperatio2012 d’un danger, on appelle ça le « jeu coopératif ».
Les parents s’inquiètent souvent des effets néfastes des jeux vidéo sur leurs enfants, qu’il s’agisse de problèmes de santé mentale, de problèmes sociaux ou de manque d’exercice. Cependant, une étude menée récemment par l’Université du Vermont, à Burlington, a révélé les bienfaits des jeux vidéo sur les enfants. Les jeux vidéo amélioreraient la rapidité et la prise de décisions, et présenteraient davantage d’activations cérébrales dans les régions liées à l’attention et à la mémoire de travail.
Au-delà des bénéfices présentés dans cette étude, il est intéressant de constater que le succès de plusieurs jeux vidéo repose sur des principes empruntés au modèle économique coopératif. Les concepteurs de jeux vidéo redoublent en effet de créativité pour encourager les joueurs à coopérer dans le but de faciliter l’expérience de jeu et de créer une immense communauté de joueurs. À travers la coopération, il demeure une certaine concurrence et le désir de certains de se démarquer, mais l’objectif ultime n’est pas atteignable sans la collaboration entre les différents joueurs.
De nos jours, la pression sociétale encourage les jeunes à tendre vers toujours plus de compétitivité. À l’école ou en dehors, l’accent est mis sur la performance individuelle. Il est donc intéressant d’encourager et de mettre en contact les jeunes avec des modèles différents, coopératifs dans leurs univers physiques et virtuels.
Le service d’Entrepreneuriat jeunesse du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité propose des guides pédagogiques gratuits et disponibles en ligne destinés à soutenir les enseignants et les parents afin d’encourager les jeunes à réaliser un projet entrepreneurial coopératif. C’est peut-être une idée pour faire décrocher un peu votre jeune de son écran, en partageant les mêmes valeurs coopératives et le travail d’équipe dans la réalisation d’un projet concret. Il n’y a pas d’âge pour s’intéresser à l’entrepreneuriat ou l’implication coopérative.
Du 12 au 18 février prochain, profitez de la Semaine de la relève coopérative pour le sensibiliser à la panoplie d’implications coopératives disponibles. Peu importe son âge, encouragez-le à mettre sur pied une petite entreprise locale. Sinon, surprenez-le en l’invitant à devenir membre de la Coopérative funéraire du Grand Montréal. Bien sûr, je peux m’imaginer que ça l’amusera, mais il aura un excellent premier contact à l’entrepreneuriat tout en réalisant qu’il devient co-propriétaire d’un important fleuron québécois.
