Des 434 650 Lavallois recensés en 2021, 144 030 étaient nés dans un pays autre que le Canada, soit 33,1 % de la population de l’île Jésus.
Voilà ce qui ressort des données du dernier recensement relativement à la population immigrante au pays, dévoilées le mois dernier par Statistique Canada.
En cinq ans, il s’agit d’un bond de 3,8 points de pourcentage, équivalant à une hausse de 13 % en termes de poids démographique.
En 2016, ces résidents dits de «première génération» comptaient pour 29,3 % de tous les citoyens de Laval.
16 155 nouveaux immigrants
Entre 2016 et 2021, la population lavalloise a crû de 23 800 personnes, dont plus des deux tiers (68 %) étaient nés à l’étranger. Ces 16 155 nouveaux arrivants représentent 8 % de tous les immigrants venus s’établir au Québec au cours des dernières années.
Laval est ainsi la 3e terre d’accueil derrière Montréal et Longueuil, qui ont accueilli respectivement 114 105 et 16 780 des immigrants admis de façon permanente entre le 1er janvier 2016 et le 11 mai 2021.
Dans la Belle Province, près d’un immigrant récent sur deux (46,4 %) a été admis en vertu d’un programme de travailleurs qualifiés, note l’agence fédérale chargée du recensement de la population canadienne.
Majoritairement de l’Asie
Tout comme c’est le cas à l’échelle du pays, les récents immigrants lavallois proviennent principalement de l’Asie, incluant le Moyen-Orient. Laval doit à cette région du monde plus d’un nouvel arrivant sur deux (52,6 %). Les deux principaux pays d’origine sont d’ailleurs la Syrie (27,2 %) et le Liban (5,9 %). Le 3e pays d’importance est l’Algérie (5,8 %).
Au Canada, près d’un immigrant récent sur 5 (18,6 %) est né en Inde, ce qui en fait le 1er pays de naissance de l’immigration récente en sol canadien. Mine de rien, 62 % de tous les immigrants admis au pays de 2016 à 2021 venaient d’Asie.
Langue parlée
Le Courrier Laval a tenté en vain de connaître la part de francophones, anglophones et allophones parmi ces 16 155 immigrants qui ont choisi de s’établir sur le territoire de l’île Jésus depuis 2016, ces données n’étant «malheureusement pas disponibles pour la ville de Laval», explique Statistique Canada.
Ce que l’on sait, toutefois, c’est qu’entre 2016 et 2021, le poids démographique des Lavallois dont le français est la première langue officielle parlée avait diminué de 3 points de pourcentage, passant de 71,9 à 68,9 %.
Cela dit, à la grandeur du Québec, plus de la moitié (54,5 %) des immigrants récents n’avaient que le français comme première langue officielle parlée en 2021.
La proportion de ceux parlant le français et l’anglais était de 14,7 %, alors qu’un sur quatre (25,5 %) n’avait que l’anglais comme première langue officielle.
Quant aux nouveaux immigrants qui ne parlaient ni le français ni l’anglais, ils comptaient pour 5,3 % de tous les néo-Québécois ayant élu domicile au Québec entre deux recensements.
Lavallois de 2e génération
Si, l’an dernier, on recensait 144 030 Lavallois nés dans un pays autre que le Canada, ils étaient très précisément 101 745 Lavallois nés en sol canadien dont au moins un parent avait vu le jour à l’étranger.
Ces enfants d’immigrants, aussi appelés «Canadiens de deuxième génération», représentaient 23,4 % de la population lavalloise en 2021, en hausse de 3,4 points en comparaison à la situation qui prévalait cinq ans plus tôt.
Si bien qu’à Laval, les immigrants de première et de deuxième génération totalisent 245 775 personnes, soit 56,5 % de la population lavalloise.
À l’inverse, les Lavallois nés au Canada et dont les deux parents sont également nés au Canada étaient au nombre de 188 875 en date du 11 mai 2021, représentant un peu plus de 4 personnes sur 10.
En cinq ans, le poids démographique des Canadiens de «troisième génération ou plus» a fondu de plus de 5 points de pourcentage, passant de 48,7 à 43,5 %.