Alors que la Ville vient d’allonger 10,2 M$ pour faire l’acquisition de l’île Locas, le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, rappelle que le sort de l’île Gagnon est toujours en suspens.
«À quand l’acquisition de l’île Gagnon à des fins de préservation et d’espace vert accessible à la population lavalloise?» questionne celui qui proposait, à l’été 2020, que la Ville acquière les lots non développés couvrant 72 % de la superficie totale de cette île située tout juste en face du Centre d’exploration du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles.
Susceptible à être développée
M. Trottier y voit une certaine urgence, considérant que le Schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) de la Ville et le projet du nouveau Code de l’urbanisme permettraient l’implantation d’un projet domiciliaire sans que cela nécessite un changement de zonage, dit-il.
«Les citoyennes et citoyens n’en veulent pas d’un projet de développement immobilier sur l’île Gagnon. Ils l’ont dit [et] redit, il serait grand temps que nous les écoutions», indique le chef de Parti Laval dans un communiqué publié le 6 octobre. Il évoque ici la levée de boucliers qu’avait suscitée en 2020 le mégaprojet de développement récréotouristique projetée sur l’île dominée par l’ancien manoir du couple Dion-Angélil.
Michel Trottier «persiste à croire qu’il s’agit d’un joyau que nous devons préserver», faisant valoir que «les accès publics à la rivière des Mille Îles sont limités». L’achat de l’île Gagnon contribuerait à augmenter de 250 % la superficie en rive dont dispose Éco-Nature à la Berge du Garrot dans Sainte-Rose.
«L’administration Demers-Boyer est prête à sortir plus de 10 M$ des coffres de la Ville pour faire l’acquisition de l’île Locas, qui ne vaut pratiquement rien au rôle d’évaluation, mais s’entête à défendre les intérêts du promoteur immobilier propriétaire de l’île Gagnon au détriment de la volonté populaire. Cela ne fait aucun sens», termine le chef de l’opposition officielle.