Responsable des dossiers de l’urbanisme et de l’environnement au comité exécutif, Virginie Dufour est la première à confirmer sa candidature pour la succession de Marc Demers à la direction du Mouvement lavallois.
«J’ai décidé de faire le saut», a-t-elle déclaré au Courrier Laval le 1er avril.
Celle qui nourrissait déjà des ambitions pour la chefferie affirme que jamais elle ne se serait présentée contre Marc Demers, le chef qui fut son mentor dès ses débuts en politique il y a huit ans.
«Oui, on peut y penser; mais on n’y pense pas vraiment tant que ce n’est pas confirmé qu’il ne se représentera pas. La réelle réflexion s’est faite là», indique l’élue de Sainte-Rose en évoquant les six derniers jours. Quant à ses appuis au sein du collège électoral, elle se fait plutôt discrète, laissant entendre qu’elle avait fait ses devoirs.
Course à deux?
Selon toute vraisemblance, il y aurait une véritable course au leadership, considérant que le vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer, envisage sérieusement se porter candidat.
«Stéphane et moi, on s’entend à merveille. On est des collègues, on s’adore et on va s’adorer après, assure-t-elle, prenant pour acquit qu’il fera le saut. Elle ajoute qu’il est toujours «sain de pouvoir échanger sur des idées et une vision» au sein d’une formation politique.
La période de mise en candidature prendra fin le mercredi 7 avril sur le coup de midi. À défaut d’un couronnement, il y aura un vote secret tenu le lundi 12 avril auprès des membres du collège électoral.
Enquête terminée
Questionnée pour savoir si l’enquête déclenchée en janvier par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) la concernant l’avait fait hésiter avant de se lancer dans la course, Mme Dufour nous apprend que «l’enquête est terminée» et qu’elle est «très confiante qu’il n’y aura pas d’accusation portée» contre elle. Au moment de mettre en ligne, le DGEQ n’avait pas retourné nos messages.
On se rappellera que Mme Dufour s’était retirée volontairement du caucus et du comité exécutif de la ville le 30 novembre 2020, alors qu’elle faisait l’objet d’allégations de financement illégal, ce qu’elle niait vigoureusement.
Dans les heures suivant l’annonce de son retour au sein de ces instances, le 20 janvier, on apprenait que le DGEQ ouvrait finalement une enquête. La principale intéressée s’en était réjouie, rappelant qu’elle en avait elle-même fait la demande afin de rétablir sa réputation.
Si ces événements l’ont affectée, ils n’allaient certainement pas l’empêcher de briguer la direction de son parti, elle qui a toujours clamé «une éthique professionnelle irréprochable».
Craint-elle que cette histoire puisse nuire à ses chances de remporter la course à la direction? «Non, je ne crois pas. Je crois que mes collègues du collège électoral sauront évaluer les personnes à leur juste valeur.»
Virginie Dufour est détentrice d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université Laval.