En milieu d’après-midi, le cabinet du maire Demers confirmait que Virginie Dufour «demeurera au comité exécutif de la Ville» qu’elle vient tout juste de réintégrer.
Rappelons que dans les heures qui ont suivi l’annonce de son retour au comité exécutif, le mercredi 20 janvier, le cabinet du maire apprenait que le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) ouvrait finalement une enquête relativement aux allégations de financement politique illégal dont fait l’objet la conseillère municipale de Sainte-Rose depuis le 30 novembre.
«Madame Dufour accueille cette nouvelle avec très grande satisfaction, a indiqué par voie de courriel le directeur des communications du cabinet, Alexandre Banville. Après tout, rappelons que c’est elle-même qui a demandé au DGEQ d’ouvrir une enquête à son sujet. Elle demeure convaincue que cette opération permettra de clarifier sa situation et de rétablir entièrement sa réputation.»
Il précise par ailleurs que «le maire de Laval l’a réintégrée à la suite du dépôt d’un affidavit confirmant l’impression soutenue par madame Dufour, soit qu’elle serait la victime collatérale d’une chicane de couple».
Élément nouveau
Preuve à l’appui, une information confidentielle transmise au <@Ri>Courrier Laval<@$p> ce vendredi 22 janvier révèle que l’avocat saisi du dossier au Service des affaires juridiques du Bureau du DGEQ avait recommandé autour de la mi-décembre la tenue d’une enquête concernant l’usage de prête-noms dans le versement de contributions politiques impliquant Virginie Dufour et Normand Cusson.
Impossible toutefois de connaître le moment précis où la décision d’ouvrir une enquête fut prise. De fait, l’institution responsable de l’application des dispositions de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités relatives au financement politique «ne confirme ni n’infirme» jamais la tenue ou non d’une enquête, indique sa porte-parole, Julie St-Arnaud.
«On ne communique absolument rien en ce qui a trait à nos démarches d’enquête», ajoute-t-elle, précisant que cette politique vise, entre autres, à protéger la réputation des gens ciblés par ces enquêtes, lesquels ont droit à la présomption d’innocence.
Ce n’est qu’une fois les infractions constatées et les poursuites intentées que le DGEQ sort de son mutisme et que l’information devient publique.