Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval accueille de manière positive le plan d’action proposé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en vue de la deuxième vague de la pandémie de la COVID-19 prévue à l’automne.
«Nous sommes rassurés, car, depuis le début juin, nous étions en exercice de post-mortem par rapport aux leçons apprises lors de la première vague et […] il n’y a pas d’objectifs ou d’actions pour lesquels nous n’avions rien prévu», explique Geneviève Goudreault, directrice-générale adjointe du CISSS de Laval.
L’organisation lavalloise a même déjà trouvé les gestionnaires désignés pour chacun des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHLSD) de l’île Jésus, ce qui constituait une autre demande du MSSS. Elle a aussi formé de nouveaux employés pour soutenir et superviser le port des équipements de protection individuelle.
Au cours des prochains jours, celle-ci procédera également à un appel de volontaires chez les employés du CISSS de Laval pour constituer des équipes qui pourront prêter main-forte au sein de ressources ayant des besoins précis ou dans des lieux non-conventionnels de soin.
Mesures en CHSLD
Une grande proportion des victimes de la première vague provenait des CHSLD. Pour que cela ne se reproduise pas, diverses mesures mises en place depuis la fin mars seront maintenues.
«L’accès sécurisé aux portes et entrées des milieux de vies pour aînés s’est poursuivi, ajoute Mme Goudreault. Nous avions aussi mis en place un programme d’accueil pour les proches-aidants qui permettait de réintégrer ces personnes et les former sur les mesures de prévention et contrôle des infections, tout en leur offrant un soutien psychologique si nécessaire.»
La directrice-générale adjointe poursuit en assurant que les zones rouges sont prêtes dans chaque installation. Celles-ci sont actuellement inoccupées, car il n’y a aucun cas positif actif.
Par ailleurs, le CISSS de Laval avait suspendu les admissions dans les CHLSD à la fin du mois de mars. Celles-ci ont redébuté graduellement en juin pour finalement être complétement reprises depuis la semaine dernière.
«Nous voulions nous assurer que toutes les mesures nécessaires étaient implantées et contrôlées dans les 17 CHSLD du territoire, soutient Geneviève Goudreault. Nous avons demandé le report de la reprise des admissions pour certains établissements. Ce n’était pas pour des choses complexes, mais on voulait s’assurer que 100 % des éléments étaient conformes.»
Main d’œuvre
Le manque de personnel avait aussi été une source de problème lors de la première vague de la pandémie. Pour y remédier, le gouvernement avait promis l’augmentation de la main d’œuvre disponible.
«Nous avons accueilli très positivement les préposés aux bénéficiaires en formation, affirme la directrice-générale adjointe du CISSS de Laval. Ils sont actuellement en stage et vont tous avoir un poste garanti. On a aussi procédé à des rehaussements cet été; tous les employés à temps partiel se sont vus offrir un poste à temps plein.»
Cette force de travail supplémentaire s’ajoute à une évaluation des ressources réalisée par l’organisation lavalloise de santé. En effet, ses dirigeants ont évalué les absences combinées pour les congés de maternité et celles de long terme pour maladie afin de ne jamais manquer de personnel.
«Nous souhaitons qu’il y ait toujours un peu plus de monde dans nos équipes pour pouvoir combler certains trous occasionnés par des départs, précise Geneviève Goudreault. En ayant déjà quelqu’un sur l’équipe, nous évitons un délai de remplacement. Nous avons vraiment créé beaucoup de postes en chiffres absolus.»
Il y aura également davantage de gens sur le terrain pour offrir des soins intensifs et de la réadaptation à domicile afin d’éviter de transférer des personnes plus vulnérables à l’hôpital ou sur des sites non-traditionnels de soin.
Réserves
Le CISSS de Laval possède déjà une réserve de 60 jours en équipement nécessaire pour une éventuelle seconde vague.
«Nous avons déjà constitué nos réserves, assure Mme Goudreault. Nous avons calculé le nombre d’équipements utilisés dans les pires journées de la première vague et établi nos besoins en fonction de cela.»
Elle ajoute que son équipe est préparée pour différents scénarios, que ce soit une augmentation d’éclosions au sein d’autres types d’installations ou une mutation du virus qui ferait en sorte qu’il se comporterait d’une façon différente.
«Notre personnel a travaillé d’arrache-pied depuis le mois de mars et nous en sommes très reconnaissants, conclut-elle. Nous savons tous les sacrifices qu’ils ont fait pour aider les autres et nous nous faisons un devoir d’en prendre soin.»
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Faible augmentation à Laval
Avec 6210 personnes testées positives à la COVID-19, Laval a connu une hausse de 9 cas en 24 heures.
On demeure stable du côté des décès avec 675.
On décompte également 5428 guérisons, ce qui signifie qu’il y a 107 cas actifs confirmés sur le territoire lavallois.
Bilan provincial
Au Québec, le décompte a grimpé à 61 495 cas confirmés et 5733 décès.
- Laval : 6210
- Montréal : 29 547
- Laurentides : 4135
- Lanaudière : 4760
- Montérégie : 9192
- Capitale-Nationale : 2015
- Mauricie – Centre du Québec : 2125
- Estrie : 1142
- Outaouais : 751
- Chaudière-Appalaches : 591
- Bas-Saint-Laurent : 74
- Saguenay-Lac-Saint-Jean : 373
- Nord-du-Québec : 8
- Abitibi-Témiscamingue : 180
- Côte-Nord : 127
- Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 211
- Terres-Cries-de-la-Baie-James : 10
- Nunavik : 17
- Hors Québec : 25
- Région à déterminer : 2
Au total, 136 personnes sont toujours hospitalisées, dont 23 aux soins intensifs.