Elles étaient 70 joueuses, de 13 à 18 ans, à fouler le terrain synthétique du parc de Lausanne, du 16 au 18 juillet, dans le but de faire bonne impression aux 35 entraîneurs universitaires américains et québécois présents lors du tout premier camp d’identification du Club de soccer Monteuil.
«C’est un niveau élite qu’on retrouverait un peu partout au Canada et aux États-Unis», lance un entraîneur américain évoluant dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA).
«Ce qui est bien ici, c’est que le club a pris soin de sélectionner des joueuses qu’il a développées au lieu de passer par des listes où les gens peuvent s’inscrire, complète l’assistante-entraîneuse des Carabins de l’Université de Montréal, Nadège Akamse. Cela fait en sorte que le niveau est meilleur.»
Le directeur technique du CS Monteuil, Marco Masucci, s’est dit très satisfait de son événement regroupant 30 écoles américaines classées en division 1, 2 et 3 dans la NCAA, ainsi que 5 universités du Québec.
«Les échos que j’ai eus, c’est que plusieurs bourses [devraient être offertes] à des joueuses», ajoute-t-il.
Pour l’occasion, les joueuses étaient divisées en quatre équipes. CS Monteuil en comptait deux alors qu’une provenait du Toronto Blizzard et l’autre du Ottawa South United.
Manque de visibilité
Pour les quelques recruteurs avec qui le Courrier Laval s’est entretenu, il s’agissait de leur première ou deuxième visite au Québec, signe que les joueuses d’ici n’ont pas une grande visibilité, comme le mentionnait M. Masucci quelques jours avant l’événement.
«Le style de jeu est différent, fait remarquer le même entraîneur américain. Les joueuses sont meilleures techniquement. Il se joue du bon soccer ici.»
«C’est plaisant de voir des athlètes que nous n’avons pas l’habitude de voir, poursuit Joe Nemzer, entraîneur à l’université Delaware Valley, classée division 3. Il y a plusieurs joueuses, ici, qui compétitionneraient dans n’importe quel niveau aux États-Unis.»
Pour ce dernier qui a par ailleurs dirigé la Lavalloise Amandine Pierre-Louis la saison dernière avec le Sky Blue FC, de pouvoir compter sur des joueuses hors États-Unis permet d’améliorer le niveau de son programme sportif. «Elles arrivent avec une culture et des habiletés uniques, mentionne-t-il. Ça enrichit aussi l’expérience des athlètes dans le programme.»
Besoins divergents
Si tous les coachs admettent être à la recherche des meilleures joueuses disponibles, ils ont cependant tous des besoins bien précis.
«De notre côté, on cherche plutôt des joueuses capables d’avoir un impact immédiat avec l’équipe, explique un autre entraîneur américain présent. Nous jouons tellement de matchs en si peu de temps. La joueuse doit être résiliente et posséder une bonne compréhension du jeu.»
Ce dernier ajoute qu’il est fréquent de voir certaines de ses joueuses évoluer à différentes positions durant la saison.
«Nous, nos sélections dépendent des joueuses qu’on perd à la fin de chaque saison, précise le premier entraîneur. Pour cette année, on cherche une bonne attaquante centrale.»
À l’Université de Montréal, les besoins sont moins précis. «D’abord et avant tout, on veut des bonnes personnes, avance Nadège Akamse. C’est certain que techniquement, ça prend des atouts, mais encore là, avec une fille travaillante, on peut améliorer cet aspect.»