Au Québec, tous les indicateurs de mauvaises créances immobilières pointent vers une même tendance baissière, révèle une étude rendue publique par la firme JLR.
Les préavis d’exercice signifiés par les prêteurs (-8 %), les délaissements volontaires et forcés des immeubles par leur propriétaire (-19 %) et les avis de vente sous contrôle de justice (-14 %) sont en diminution par rapport à l’année précédente.
Incidemment, les 7337 préavis d’exercice et 2064 délaissements représentent le plus faible nombre enregistré depuis les 10 dernières années au Québec.
Portrait régional
À Laval, la baisse des préavis d’exercice a chuté de 15 % en comparaison à 2017. Dans la mise en rang des 17 régions administratives, il s’agit de la deuxième meilleure performance après celle de l’Outaouais, qui affiche une réduction de 18 %.
En clair, les prêteurs ont porté à la connaissance de propriétaires lavallois en défaut de paiement leur intention de se prévaloir de leur droit hypothécaire à 341 occasions.
Au chapitre des délaissements, 52 ménages du territoire ont dû remettre les clés de leur résidence à leur créancier à la suite d’un jugement ou encore sur une base volontaire, ce qui représente une très légère hausse (2 %) par rapport à 2017. Cela dit, Laval est la seule région du Québec où le nombre de délaissements a crû en 2018.
Quant à l’avis de vente sous contrôle de justice, les prêteurs hypothécaires y ont eu recours à seulement 31 reprises l’an dernier, soit un recul de 58 % comparativement à l’année précédente. À cet égard, Laval domine le classement des régions devant la Mauricie (-37 %) et la Côte-Nord (-31 %).
Conjoncture favorable
«L’économie florissante et le marché immobilier dynamique aident à réduire le nombre de propriétaires en difficulté financière», peut-on lire dans l’étude publiée en début d’année.
Comme la perte d’un emploi entraîne souvent des retards au niveau des versements hypothécaires, un taux de chômage flirtant avec le plein emploi explique en partie cette embellie.
Quant à ceux qui éprouvaient toutes sortes d’ennui à remplir leurs obligations hypothécaires, ils ont pu profiter de la vigueur d’un marché où les délais de vente diminuent et les prix augmentent. «Il devient plus facile de revendre rapidement en cas de problèmes financiers afin de payer son dû», précise la firme d’analyse des marchés immobiliers.