À l’époque, il y avait le cinéma de Famous Players, les souliers de Browns et la joaillerie de Birks, se souvient celui qui a quitté son village italien du Latium, Caselforte, à l’âge de 17 ans pour venir s’établir au Québec.
«Je me rappelle que devant le centre d’achat, on était vite en plein bois, raconte l’homme de 80 ans. J’aimais d’ailleurs y pique-niquer tranquille. Il y avait le chemin de fer et encore des chevaux.»
Tony Testa a ouvert son salon de coiffure avec un collègue et associé, Luigi Colarusso. Les deux jeunes Italiens ont saisi leur rêve américain après 10 ans à couper barbes et cheveux dans une boutique de Côte-Saint-Luc.
«Pendant une balade en automobile, j’ai repéré la pancarte annonçant la construction du Centre Laval, continue M. Tony, comme ses clients l’appellent. J’ai surveillé le chantier et parlé du projet à Luigi. On a travaillé 30 ans ensemble. Pas une seule chicane!»
Il y a 10 ans, quand son associé est tombé gravement malade, l’octogénaire a racheté sa part du commerce.
Mémoire vive
Au salon T.C., les vieilles chaises de barbier en cuir noir sont d’origine et témoignent des heures qu’y ont passées de nombreux Lavallois, de génération en génération. La caisse enregistreuse de 1968 n’a été remplacée qu’il y a deux ans. Elle a disparu comme l’ancien banc du cireur de chaussures.
«Avec mon père, on descendait de Sainte-Rose pour se faire couper les cheveux, relate Gilbert Antoziak, 52 ans. Il y avait le Steinberg à l’entrée et M. Tony qui n’a jamais bougé. J’y ai connu Luigi, Joe, Franco, Vincent, qui était mon favori, et Pietro, mais Tony, le boss, est toujours resté là. Depuis que je suis né, c’est une constance dans le paysage lavallois. Un monument.»
«J’allais là avec mon grand-père et maintenant, la tradition se poursuit avec mes deux fils! précise aussi Patrice Machabée, directeur général de l’ALPABEM (Association lavalloise de parents et amis pour le bien être mental). Ça me rappelle de beaux souvenirs. Je trouve ça important de léguer de tels moments à mes gars.»
«Je viens de Lachine depuis une quinzaine d’années, continue Onil Toupin, 82 ans. Impossible de faire autrement, Tony me fait toujours de belles coupes. C’est tout un spécialiste des cheveux!»
«J’ai jamais regretté de m’être établi ici, ajoute M. Testa qui habite non loin de la Petite-Italie où il a rejoint une sœur il y a 60 ans. Il y a du beau monde à Laval et les gens sont fidèles. Et là, il y a du progrès. Le centre-ville prend place, il y a la Place Bell, c’est excitant. Les gens m’expriment beaucoup leur fierté.»
En plus d’élever ses 2 fils, lui qui s’est marié tardivement à 37 ans, Tony Testa a beaucoup pratiqué le sport, principalement la course à pied, ayant participé à 5 marathons de Montréal.
À l’époque, il y avait le cinéma de Famous Players, les souliers de Browns et la joaillerie de Birks, se souvient celui qui a quitté son village italien du Latium, Caselforte, à l’âge de 17 ans pour venir s’établir au Québec.
«Je me rappelle que devant le centre d’achat, on était vite en plein bois, raconte l’homme de 80 ans. J’aimais d’ailleurs y pique-niquer tranquille. Il y avait le chemin de fer et encore des chevaux.»
Tony Testa a ouvert son salon de coiffure avec un collègue et associé, Luigi Colarusso. Les deux jeunes Italiens ont saisi leur rêve américain après 10 ans à couper barbes et cheveux dans une boutique de Côte-Saint-Luc.
«Pendant une balade en automobile, j’ai repéré la pancarte annonçant la construction du Centre Laval, continue M. Tony, comme ses clients l’appellent. J’ai surveillé le chantier et parlé du projet à Luigi. On a travaillé 30 ans ensemble. Pas une seule chicane!»
Il y a 10 ans, quand son associé est tombé gravement malade, l’octogénaire a racheté sa part du commerce.
Mémoire vive
Au salon T.C., les vieilles chaises de barbier en cuir noir sont d’origine et témoignent des heures qu’y ont passées de nombreux Lavallois, de génération en génération. La caisse enregistreuse de 1968 n’a été remplacée qu’il y a deux ans. Elle a disparu comme l’ancien banc du cireur de chaussures.
«Avec mon père, on descendait de Sainte-Rose pour se faire couper les cheveux, relate Gilbert Antoziak, 52 ans. Il y avait le Steinberg à l’entrée et M. Tony qui n’a jamais bougé. J’y ai connu Luigi, Joe, Franco, Vincent, qui était mon favori, et Pietro, mais Tony, le boss, est toujours resté là. Depuis que je suis né, c’est une constance dans le paysage lavallois. Un monument.»
«J’allais là avec mon grand-père et maintenant, la tradition se poursuit avec mes deux fils! précise aussi Patrice Machabée, directeur général de l’ALPABEM (Association lavalloise de parents et amis pour le bien être mental). Ça me rappelle de beaux souvenirs. Je trouve ça important de léguer de tels moments à mes gars.»
«Je viens de Lachine depuis une quinzaine d’années, continue Onil Toupin, 82 ans. Impossible de faire autrement, Tony me fait toujours de belles coupes. C’est tout un spécialiste des cheveux!»
«J’ai jamais regretté de m’être établi ici, ajoute M. Testa qui habite non loin de la Petite-Italie où il a rejoint une sœur il y a 60 ans. Il y a du beau monde à Laval et les gens sont fidèles. Et là, il y a du progrès. Le centre-ville prend place, il y a la Place Bell, c’est excitant. Les gens m’expriment beaucoup leur fierté.»
En plus d’élever ses 2 fils, lui qui s’est marié tardivement à 37 ans, Tony Testa a beaucoup pratiqué le sport, principalement la course à pied, ayant participé à 5 marathons de Montréal.